Tous les chemins …..

Mon pèlerinage est terminé, une sorte de séminaire pour me retrouver et faire le point.

J’ai cherché la paix intérieure en me remettant en question et en examinant les grandes valeurs qui font que la vie vaut la peine d’être vécue……Fromage ou dessert, se lever tôt et dormir tard, vélo l’après midi ou le matin.

Putain, ça fait du bien de méditer….

Mais dieu dans tout ça ?

Merde, c’est pourtant une valeur essentielle, un incontournable problème puisque les hommes vivent et meurent pour savoir de quoi sera fait l’après ….. l’après midi, non, le vélo pas l’après midi…. c’est trop dur au soleil.

La vie après la mort, v’la une inquiétude récurrente, v’la une question importante . C’est le propre des hommes de penser à une éternité possible qui viendrait réparer les injustices sur des normes judéo-chrétiennes d’une vie après la vie, un bonus post mortem, une deuxième chance au tirage……

Alors j’ai arpenté des sentiers pierreux, habité dans des lieux inhospitaliers, bref vécu une vidas astcéticas pardon, une vie d’ ascète, pour chercher la voix de la sagesse entrevue dans les privations et touchée du doigt dans les breuvages écœurants … et sans pain… ni sucre dans mon café….

Le soir, face à un menu spartiate, j’approchais les grandes questions de l’existence, de la vie, de la mort, du destin, des joies quotidiennes….je suis plutôt dessert. ….quidim, crème de banane et fruit de la passion……

Cependant, une question me tarabiscotait, surtout dans ces moments où il faut lutter contre la fatigue qui engourdit et qui paralyse les muscles soumis aux rudes rudes épreuves de ces conditions austères.

Alors je contemplais le ciel magnifique, alors j’imaginais toutes ces planètes qui peuplaient ces milliards de galaxies en puissance, alors j’imaginais toutes ces vies possibles, alors je doutais de notre seule présence dans cette immensité fécondable et alors je me disais que dieu, s’il existait, avait sûrement d’autres choses à foutre que de s’occuper de la préparation de nos plats ou de nos tenues vestimentaires, de la longueur de nos prières ou de la splendeur de nos cathédrales …..

Sagesse, sagesse….chemin de la sagesse, tu parles….

Putain, si j’avais su, puisque tous les chemins mènent à Rome, je faisais un détour par les chemins du Corcovado !