Je roule et je pense ! Pédaler c’est penser !

La nuit je ne dors pas et sur mon vélo, le jour…..je pense aussi … 

Il faut se rendre à l’évidence, nous sommes de gros dégueulasses !

Les bas côtés des routes sont de vastes poubelles à ciel ouvert. Et comme je suis aussi un chercheur de champignons compulsif, je peux vous dire que les poubelles deviennent plus nombreuses que les coins immaculés.

Il m’arrive rarement de marcher plus de cinq minutes, sans rencontrer d’endroits non pollués par des mégots, des canettes, des restes de repas, des merdes de toutes sortes, des sacs et des bouteilles en plastique, des couches, sans compter les carcasses de voitures, de motos et de vélos, bref un inventaire à la pré..noir, pour coller au sujet, sans oublier les décharges sauvages rencontrées dans des endroits improbables dont tu te demandes même comment des cons ont pu les remplir !

Sur mon vélo, je suis atterré devant toutes ces incivilités. Il y a sans doute plus de détritus que de fleurs, et certains resteront ainsi pendant de longues années puisqu’ils ne sont pas biodégradables.

Alors je me demandais comment faire pour sensibiliser le plus grand nombre à cette pollution sournoise.

Je me rends compte du nombre important de bénévoles qui donnent de leur temps, de leurs loisirs, et aussi de leur argent, pour aider les autres, je me rends compte que la société aide les démunis, mais je suis conscient que des profiteurs se glissent hypocritement dans beaucoup de niches prévues pour aider les plus défavorisés en se moquant froidement de tous ces gestes de désintéressement.

Alors j’ai pensé que parmi tous ces bénéficiaires, parmi tous ceux qui profitent de la charité des autres, quelques uns pourraient à leur tour travailler pour la société. Oh, seulement quelques heures par mois, à leur convenance, pour justement renvoyer l’ascenseur à ceux qui les aident.

Nettoyer les routes, les endroits publics…..Une idée utopique, qui va faire monter aux créneaux tous ceux qui vont répondre qu’ils paient des impôts et que c’est justement à l’état de s’occuper de cela, un peu comme le jour où je faisais remarquer au propriétaire d’un clébard que le laisser déféquer dans un jardin pour enfants n’était pas très citoyen, surtout avec les panneaux qui indiquaient clairement que cet endroit était interdit aux chiens, et qui m’avait répondu qu’il faisait ce qu’il voulait puisque justement il les payait…ses impôts !

Alors je me suis dis que je pédalais à coté de la plaque et que toutes les excuses étaient valables pour continuer à faire ce qu’on voulait sans se soucier des autres…..