Les mots de notre langue !

Certains n’ont pas changé et d’autres sont devenus empoisonnés !

Au café de Flore y avait déjà des folles et le sergent, la folle du régiment n’emmerdait pas encore art et maney, Brassens pouvait parler du viol d’un gorille sans peur du qu’en-dira-t-on, Déproges pouvait se demander s’il y avait des juifs dans la salle, on mangeait déjà des petits pains au chocolat qui n’étaient pas encore racistes, on n’était pas obligé d’être un homo pour avoir le droit de les critiquer et l’écriture inclusive n’assassinait pas le français, on n’était pas obligé de s’excuser des crimes commis par les gaulois et on pouvait bouffer du curé sans brûler une bible, crier à bas la calotte sans détruire une église, les ayatollahs d’une culture wokiste ne râlaient pas parce que jésus n’était pas arabe et avait l’air d’un nordiste blond et barbu, mais le bon sens était notre socle commun, nous n’étions ni meilleurs ni pires qu’aujourd’hui mais nous pouvions rire de tout sans être traumatisés, cependant si la société avance en faisant simplement une correction stupide du passé, en éradiquant ce qui la dérange, avec des autodafés arrivistes et prétentieux, sans tenir compte de ses erreurs et sans en tirer de leçon, alors le retour de l’obscurantisme nous guette, car qui peut dire quels nouveaux changements sémantiques une nouvelles société tout aussi castratrice pourrait alors échafauder et tout reconsidérer en retransformant un passé dont ne nous ne sommes en rien responsables

Et comme j’aime les métaphores ou les symboles, nous serions exactement comme ces croyants qui doivent supporter les erreurs de leur premier ancêtre commun et souffrir toute une vie pour racheter une faute dont ils ne peuvent en aucun cas être condamnables !