Les politiques sont magnifiques !

Pendant toute la semaine ils nous avaient expliqué pourquoi nous allions être confinés et ce que Macron allait annoncer et hier ils nous ont fait l’exégèse inverse avec divers commentaires pour nous expliquer pourquoi l’exécutif n’avait pas fait le choix de reconfiner .

C’est beau, c’est magnifique, cette capacité foncière à argumenter et à parler sur un sujet dont on ignore le fond . C’est la langue politique, palabrer et disserter avec assurance et avec un ton péremptoire, pour expliquer, ce dont on ignore, au menu fretin qui ne va rien comprendre, par définition.

Donc le troisième confinement a été repoussé, un peu pour montrer aux scientifiques que la vie doit continuer, et rappeler aux jeunes loups qui bougeaient un peu trop leur queue, qui était le chef. La cloche est devenus hybride….

L’économie contre le sanitaire. Vous avez remarqué, je n’ai pas utilisé le mot à la mode ‘versus’ encore un truc qui est bien sûr emprunté au latin mais qui nous est renvoyé par les anglais, je déteste, alors que l’adverbe ‘contre’ est beaucoup plus explicite et logique.

Donc on oppose l’économie, c’est à dire notre vie, au sanitaire qui doit la protéger. Deux disciplines qui devraient être complémentaires mais qui se trouvent en opposition avec un virus qui les attaque . Favoriser l’une c’est diminuer l’autre en nous fragilisant également et il faut donc un juste compromis entre les deux . Là est tout le problème. Là est toute la difficulté.

Visiblement le chef de l’état a misé sur les citoyens pour tenter une sorte d’accommodation qui ne léserait aucune voie pour permettre à la vie de continuer et à l’économie de redonner un sens à l’activité des citoyens et donc au futur.

Si j’étais plus matérialiste et moins philosophe, je dirais que Macron a oublié la langue de bois des politiques et des scientifiques pour faire confiance au sens de la vie plus terre à terre des citoyens que nous sommes et qui doivent cohabiter avec ce virus et qui également sans doute, doivent en avoir marre d’être toujours contraints d’obéir .

On verra !