JOUR QUINZE BIS ET LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE !

C’était le 13 novembre 2015 !

C’est loin, cinq ans, déjà, ou à peine, lorsqu’on voit ce qui se passe aujourd’hui !

Nous avions pleuré, nous avions hurlé, nous avions tapissé de fleurs les trottoirs souillés. On a allumé des bougies pour effacer le sang versé, et on a dit plus jamais ça. Nous étions tous des Charlie, nous étions devenus le bataclan. Nous étions solidaires et unis face à la barbarie. La tour Eiffel s’était illuminée pour notre fraternité, et puis le temps a passé, la vague du covid a peu à peu effacé les traces de ces cicatrices jusqu’à ce que des actes sauvages répétés, sur un prof qui ne demandait qu’à transmettre sa liberté et sur ces innocents sacrifiés sur l’autel de la barbarie reviennent réveiller nos blessures et nous jeter à la figure notre laxisme coupable.

Dans ce monde dominé par des croyances archaïques subsiste encore un petit pays qui refuse de se soumettre à la puissance mondiale des religions qui veulent imposer leurs lois, leur doctrine, leur puritanisme, et leur façon de vivre.

Nous ne sommes pas seulement des râleurs, mais des philosophes gaulois iconoclastes qui ne reculent devant rien pour placer un bon mot ou une remarque blasphématoire à l’encontre de tous ceux qui veulent nous imposer une censure. Nous sommes amoureux de la culture, de la galanterie, mais nous ne refusons ni la gaudriole, ni de pousser des chansons paillardes, nous aimons Brassens et La Callas, nous écoutons France culture et chantons le curé de Camaret, nous lisons le monde, la Rubrique-à-Brac et Charlie, nous croyons en dieu pour mieux le caricaturer, nous acceptons les autres en revendiquant le droit d’en faire tout autant, mais nous invoquons le droit de penser que les religions ne sont que des sornettes, nous avons inventé le vaccin, mais nous rechignons à l’utiliser, aucune personnalité ne trouve grâce à nos déconnages, nous portons notre masque pour protéger notre cou, ni dieu ni maître, le blasphème est presque notre sport national, ne dit-on pas que qui aime bien, châtie bien, nous sommes des irréductibles gaulois, c’est notre identité profonde et particulière et nous nous définissons comme des croyants athées qui vont seulement à l’église pour bouffer du curé et accompagner nos amis qui partent !

Et je suis fier d’appartenir à cette tribu, alors maintenant, les fleurs et les bougies, les larmes et les discours ne suffisent plus, on ne doit plus rien laisser passer !

 

2 réflexions au sujet de « JOUR QUINZE BIS ET LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE ! »

  1. Difficile d’oublier
    Les drames se succèdent..il y en a toujours un pour remplacer le précédent…
    Il y a 5 ans déjà… et la flamme du souvenir est là…
    Plus jamais çà… néanmoins, il y en a d’autres….comme tu le soulignes, si bien!!

  2. Oui, les années passent et on finit par « enterrer » les drames que nous traversons. La barbarie est séculaire et ne cessera jamais, tant l’homme est stupide, vindicatif, mécréant… je sais, je suis pessimiste, mais ton article met du baume sur des souvenirs pénibles. Tu résumes l’esprit français mieux que je ne saurais le faire.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.