BRÛLER !

Peut-on brûler le passé ?

Un retour à l’inquisition ……oui je suis un iconoclaste, mais je pense  !

Faut-il brûler Louis Ferdinand et le baron de Coubertin, faire un procès à saint Bernard de Clervaux, docteur de l’église, instigateur des croisades et de la création des templiers, de sa lutte contre les cathares, de son appel à la guerre sainte en termes violents ‘de laude novae militae’ une prière que n’auraient pas renié les djihadistes « Comme elle est bienheureuse votre mort de martyr au combat ..tu es vainqueur dans le seigneur….. » pour justifier ces moines guerriers et donc le destituer de son titre de saint ?

Je ne peux pas omettre de parler de la fameuse controverse de Valladolid pour savoir, hypocritement, si on devait convertir les indiens ou continuer de les traiter en esclaves, c’est peut-être les prémices des droits de l’homme, nous sommes en 1550, mais …..

Et si on parlait de Voltaire, le philosophe de lumières qui, dans son traité de métaphysique écrivait :

« Il est tout aussi évident que  les blancs barbus, les nègres portant laine, les jaunes portant crin et les hommes sans barbe ne viennent pas du même homme. » ….puis en justifiant la supériorité des blancs des «  hommes qui lui paraissent supérieurs aux nègres, comme ces derniers le sont aux singes qui le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce. » puis il continuait plus loin en comparant les nègres et négresses à des animaux et supposait que les mulâtres ne sont que des bâtards.

Mais nous étions en 1734, ce n’est pas une excuse, sans doute pour nous qui avons presque trois cents ans de ‘civilisation’ de plus, mais on ne peut pas le confronter à notre jugement actuel  et le condamner comme l’inquisition aurait pu le faire pour exterminer les sorcières et les hérétiques en une sorte de procès par contumace pour tenter de prouver ce que nous savons déjà….car si nos ancêtres ont commis des erreurs, pour nous donner bonne conscience, nous n’avançons qu’à petits pas……. 

Autant en emporte le vent !

5 réflexions au sujet de « BRÛLER ! »

  1. « J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûlât les moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. »
    C’est ce qu’écrivait Alexis de Tocqueville pour légitimer les crimes racistes commis lors de la colonisation de l’Algérie. Nous sommes légitimement en droit aujourd’hui de nettoyer nos bibliothèques de ses ouvrages « fâcheux »…
    Plus nos sociétés progresseront vers la démocratie et dans le respect des droits de l’homme et plus nous aurons un regard critique et intraitable sur ces écrits d’un autre temps. Car il ne s’agit pas de « se donner bonne conscience » mais tout simplement d’acquérir de la conscience…

  2. Exactement, mais cela doit s’arrêter aux regards critiques, même ‘intraitables’ pour nous forcer à réfléchir et nous améliorer mais en aucun cas nous pousser vers une violence quelconque !
    Il ne faut pas oublier que si justement nous voulons acquérir cette ‘conscience’ c’est pour en tirer des leçons sur notre conduite d’aujourd’hui !

  3. Quelle tempête !!!
    Pour un film qui a plus de 70 ans!!..Mais où va t-on dans la bêtise humaine.??.
    Celui qui parlait le mieux de la « négritude » c’est bien Léopold Sédar Senghor, l’ami de Chirac : » «La négritude, c’est l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique noire » ou encore : « La négritude est un fait, une culture. »

  4. Je constate que plus tu écris, plus tu butes sur une même problématique : la justification des temps anciens et leurs errements. On ne peut réécrire le passé, mais nous devons l’intégrer afin d’opter pour d’autres comportements plus « aimables ».
    Autant en emporte le vent existe et restera dans l’histoire du cinéma. Évidemment que ce film est quelque peu « orienté » : il semble, aux yeux de certains, justifier l’esclavage. Or, il me semble plutôt qu’il est l’expression d’une sensibilité poétique plus qu’un acte de reconnaissance de l’esclavage. Aujourd’hui, tout contredire, tout refaçonner semble tenter bien des individus alors qu’une œuvre d’art est et restera une œuvre d’art. Notre époque est étrange : tout semble permis, sauf ce qui nous dérange. Nier que ce film est important et prétendre qu’il faudrait le retirer des cinémathèques est stupide : il est le reflet d’une époque révolue qu’il est bon de connaître et reconnaître, il fait partie de nos racines. Qu’on le veuille ou non.

  5. Il faut tout de même signaler que ce film, et surtout son rôle à permis à l’actrice Hattie Mac Daniel d’emporter un césar, le tout premier pour une afro-américaine ! Personne ne s’en est offusqué à l’époque, bien au contraire !
    Bien dit Mâ’ame Fançoise..

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