Héritage magnifique !

Non seulement la morphologie de l’homme va changer mais la physionomie du monde également.

Remarquez, l’un ne va pas sans l’autre, et peut être que la conséquence de l’une, c’est l’autre, et vice versa.

En regardant mes congénères, je préfère ce mot à celui de ‘semblables’ car nous filons tout droit vers la conclusion effrayante, enfin pour nous, d’un célèbre roman de P Boulle, je constate les prémices de ces mutations.

Visiblement, suis-je drôle, nos yeux vont s’atrophier, remplacés par tous les téléphones, tablettes ou autres appareils qui s’élèvent au dessus des têtes au moindre événement particulier, tels les périscopes de bâtiments aveugles.

Le cerveau est en train de s’étioler au profit d’autres ersatz d’intelligence, allumés et consultés au moindre problème, mais informations volatiles, sitôt consommées, sitôt oubliées, la conséquence visible est matérialisée par une réponse, comique au début, devenue pathétique et même effrayante ensuite, car le  « vous pouvez répéter la question » masque l’impossibilité intellectuelle de beaucoup de comprendre une phrase dépassant cinq mots.

Les oreilles vont sûrement choir, les primates que nous sommes en train de devenir ont stoppé toute communication avec les membres de leur tribu, privilégiant les ‘face book’, ‘twitter’ ou autres moyens informatiques pour discuter via internet avec des correspondants inconnus planqués derrière l’anonymat déloyal de publicités physiques flatteuses et de CV invérifiables. L’exemple type est le footeux vulgus qui a perdu tous sens de communication tant auditif qu’intellectuel, son absence totale d’intelligence en est la démonstration flagrante, soulignée par son manque de vocabulaire, de syntaxe et de compréhension verbale dans chacune de ses tentatives pour entrer en contact avec n’importe quel quidam qui lui demande la marque de son walkman.

Je ne parlerais pas des autres transformations déjà visibles aujourd’hui dues aux excès de certaines nourritures et aux manques d’exercices physiques et intellectuels.

Quelques mots sur notre environnement, enfin sur ce qu’il en reste, certains me comprennent. Il est évident que nous n’allons pas transmettre notre monde dans l’état dans lequel nous en avons hérité.

Les clébards ont pris possession des trottoirs et y partagent leur domination en mélangeant leurs excréments aux filtres de cigarettes dans tous les bacs à sable et les moindres parcelles de gazon où leurs déjections nauséabondes sont plus nombreuses que les fleurs. Les capsules de canettes tiennent le haut du pavé aux tessons de bouteilles, et au milieu des molards culturels surnagent d’autres témoins de notre civilisation poubelle.

Même les coins paradisiaques sont envahis par les marques de nos blessures parasites. Les neiges éternelles sont souillées des poubelles des élites qui vont y rechercher des paysages inviolés avant que les masses populaires n’y posent leurs pieds pour vérifier que les nantis disent la vérité en les polluant à leur tour de leurs témoignages de seconde main, les océans regorgent des sacs plastiques qui assassinent les pauvres animaux qui les prennent pour de la nourriture, et les mailles meurtrières des filets saccagent journellement le fond de la mer.

Nous sommes devenus des apprentis sorciers qui détruisent l’éco système nourricier millénaire pour le remplacer par des solutions précaires et improbables.

Mais on tire des plans sur une comète.

On a trouvé une planète.

On pollue le reste de la nôtre en brûlant et en anéantissant une bio diversité qui avait mis des millions d’années pour tisser une protection de notre qualité de vie, bref on ne voit pas plus loin que le bout du nez de nos dollars et on voudrait déjà aller faire joujou loin de notre galaxie.

Mais, des savants en mal d’aventure viennent d’observer, je suis gentil, une minuscule planète encore vierge de nos saletés, whao, un nouveau jouet, mais ils peuvent rêver, à cinq cents millions d’années lumières, c’est de l’irréalisable à la portée de nos folies délirantes.

Bref, une découverte à la con, pour espérer en l’éternité, et pour continuer une vie actuelle de merde, puisque nous sommes en train de saboter, en quelques générations un paradis transformé en poubelle de nos bêtises incommensurables !