LA CAMPAGNE II !

Retour sur la campagne !

Je voudrais revenir sur ce sujet pour justement préciser que ce retour n’est qu’une caricature dont tous les protagonistes n’en sont que les acteurs….à tour de rôle suivant les époques !

N’oublions jamais que c’est nous qui avons participé directement ou indirectement à tous ces changements !

N’oublions jamais que c’est nous qui avons tué ces villages que certains veulent ressusciter  !

N’oublions jamais que c’est nous qui avons demandé aux paysans de produire plus et moins cher.

N’oublions jamais que c’est nous qui avons participé à la domination des lobbies agroalimentaires .

N’oublions jamais que c’est nous qui leur avons donné le bâton pour nous battre.

N’oublions jamais que c’est nous qui les avons presque forcé à vendre leur marchandises aux grandes surfaces puisque nous avions abandonné leur filière de distribution.

N’oublions jamais que c’est nous qui achetons tous ces produits nitratés, phosphatés et glyphosatés, parce qu’ils sont moins chers.

Juste une question : les produits espagnols aux ‘ingrédients’ inconnus se vendent…pourquoi ? Parce que Nous les achetons ! Pourquoi ? Parce qu’ils sont moins chers et parce que la majorité des gens n’ont plus les moyens d’acheter au dessus d’un certain prix. Alors nous sommes moins concernés par la façon dont ils sont produits.

Le bio, dont je ne suis pas partisan, est une denrée accessible à ceux qui peuvent se le permettre. Oui, on inventé le bio, qui devrait être la norme, pour se déculpabiliser d’avoir fait de la merde.

Ensuite, et là je parle à ceux qui ont un jardin, essayez de cultiver sans vous servir de produits pour détruire une attaque de prédateurs ou pour éradiquer une maladie qui va anéantir votre production en une journée, et là je pense aux producteurs de betteraves ……. Les sols étaient tellement pourris que la terre n’était plus capable de se défendre qu’il a fallu l’engraisser et la soigner à des doses anormales.

Pour ceux qui me lisent depuis des années, il n’y a qu’à retrouver les différents posts sur ce sujet pour comprendre le fond de ma pensée.

Nous sommes tous responsables de cet état de chose car nous sommes tour à tour profiteurs, démolisseurs ou handicapés par les régimes qui se sont succédé.

A la fin de la guerre il fallait manger et on a laissé faire, comme par exemple aujourd’hui où le gouvernement vient de lâcher la bride de la surveillance des règles d’hygiène sur les produits alimentaires des entreprises touristiques du bord de mer pour cause de covid ou comme les chasseurs qui annoncent réguler la nature, donc la qualité de la production était mise de côté au profit de la quantité avec comme conséquence tous les scandales sanitaires qui ont suivi.

Nous avons ensuite profité de l’implantation des grandes surfaces et participé à l’effondrement du bon plus cher pour le moins bon à profusion et aux prix cassés.

Tout notre système social en a subi les conséquences avec la disparition des petits commerces, le changement des mailles de notre habitat suivait car le stationnement en ville devenu difficile précipitait la création de zones commerciales qui accentuaient le modèle de notre monde rural avec la fin des postes à essence et de tous les commerces satellites, la disparition des postes, des hôpitaux, la disparité des transports…etc…..et ce qui devait être une égalité pour tous est devenu le privilèges des grosses agglomérations qui seules pouvaient se permettre d’en avoir les avantages…….essayez aujourd’hui d’avoir un rendez vous avec un spécialiste en moins de trois ou quatre mois…..

Cette situation devenait encore plus catastrophique dans les villages dont les habitants désertaient les commerces locaux pour aller dans ces fameux centres commerciaux et ce qui favorisait donc petit à petit la perte d’une population obligée de quitter ses habitudes pour aller travailler à la ville . La main d’œuvre devenait alors ‘mobile’…..l’ouvrier doit pouvoir bouger…abandonner sa région …pour vivre…..l’homme a été sacrifié au ‘progrès’ …..

Maintenant on commence à se rendre compte de tous ces changements, un peu comme lorsqu’on réalise que nous avons commencé à détruire notre monde. Mais c’est exactement le même schéma qui s’est répété mondialement. Nos usines polluaient, alors nous sommes allés les construire dans d’autres pays moins développés, comme nos poubelles et nos autres déchets exportés hors de notre vue……nous payons pour avoir le droit de polluer …..et l’hypocrisie mondiale laisse faire, comme par exemple lorsqu’on est intransigeant avec l’emballage d’un fromage qui ne correspond pas aux normes, mais qu’on laisse naviguer des bateaux épaves avec des pavillons de complaisance alors qu’ils sont des dangers pour notre environnement, on parle de la pollution et du danger des voitures mais on laisse les avions pourrir notre ciel, on parle de la qualité des aliments mais on continue de laisser faire ceux qui utilisent des produits interdits en brouillant les compositions et la provenance des aliments sur le conditionnement hiéroglyphique.

Bref on continue de parler une langue et d’en écrire une autre. On nous promène au gré des époques avec des slogans et des promesses souvent hypothétiques.

Cependant nous sommes également les coupables de ces changements, puisque  nous en sommes aussi les acteurs, souvent impuissants, certes, car nous sommes toujours les pions d’une politique qui se fout totalement de nous  !

 

Une réflexion au sujet de « LA CAMPAGNE II ! »

  1. je suis à la fois d’accord et pas d’accord. Oui, j’ai fait comme tout le monde en me rendant dans les grandes surface. Mais cela fait plus de 20 ans que je ne les pratique plus et que je vais chez l’épicier du coin… En outre, je bénéficie d’un marché » où se trouvent de nombreux agriculteurs, dont certains ne traitent rien. Les pommes ne sont taillées au cordeau, les carottes sont tordues, les courgettes ont des peaux imparfaites, les pommes de terre ne sont pas ovales mais de toutes tailles… je pourrais égrener la longue liste de ce que j’achète : en allant chez des producteurs des environs, je sais que mes pommes auront des verrues, que leurs patates seront peut-être vérolées… Mais comme me l’avait expliqué un fermier des environs dont les cerises n’avaient pas de vers : « je ne traite rien, mais le voisin oui, le vent fait le reste ».

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