Les fêtes arrivent.

Qui propose un disque, un calendrier, un CD, qui suggére un livre, un sac à sapin et reverse en retour un pourcentage à une quelconque organisation caritative.

Qui va faire la bonne action ou la bonne affaire ? Celui qui paye est bien sûr persuadé que son don modeste va aider. Les grands magasins et les grandes surfaces laissent faire les papiers cadeaux à diverses associations qui recoivent des pourboires. Au lieu de payer leurs employés à l’emballage, ils soignent leur publicité en laissant croire à une générosité de leur part bien moins onéreuse.

Qui fait la bonne action ? Toujours celui qui paye. Bien sûr le geste est valable mais peut-on laisser toujours croire qu’on fait une bonne action sans prendre de risque ? On propose un article, on ajoute une somme et le tour est joué et en plus on s’attribue le geste charismatique. De toutes manières sur la masse des ventes on est toujours gagnant.

Demain je vends ma voiture aux enchères et je donne dix pour cent de la vente aux restos du coeur, je suis super non ?  Après demain je continue avec mes vieux livres ! C’est mon nouveau travail : je suis un pro de la générosité, non ?  Vous donnez et moi je recois les remerciements.

Au départ l’idée est bonne mais il vaudrait mieux faire un spectacle et faire le don de la totalité de la recette. Il vaudrait mieux vendre calendriers, disques ou autres à des prix justes et reverser la totalité des ventes de telle ou telle journée après en avoir fait une publicité, là, la générosité serait réelle et totale. Vous allez penser que j’exagére ! Bon, prenons le cas de ce sac à sapin. Grosse campagne de pub pour exciter votre sensibilité, les médias télé etc, ce sac est vendu 5 euros ! Dont 1euro cinquante reversé à une oeuvre caritative. Pensez vous que son prix n’est pas exagéré, par exemple en comparaison d’un sac poubelle ? Non ? alors continuez votre bonne action, portez votre sapin à la décharge et donnez les 5 euros à une oeuvre de votre choix

Mais je rêve, les fêtes arrivent …