L’apocalypse est pour demain !
Juste une référence au titre du livre d’un de mes maître J.Y … le même que celui des routes secondaires…..
Je voudrais signaler, entre parenthèses, que le vrai sens d’apocalypse est révélation et non pas fin du monde.
Donc je constate que nous sommes en train de glisser dans l’abîme insondable de la chute vers le néant. Tous nos repères sont en train de se dissoudre dans tous les variants de ce covid décidément transformiste.
Nous perdons le sens du toucher, de caresser simplement, de serrer dans nos bras volontiers, d’embrasser naturellement, de frôler couramment…
Presque tous les lieux de rencontres sont fermés, et pour certains, on se demande pourquoi. Prenons le cas des musées, sont-ils plus redoutables que les grandes surfaces, les mains qui soupèsent les fruits et légumes sont-elles plus dangereuses que les yeux qui s’attardent sur les toiles ou les sculptures et j’irais même plus loin en prenant la défense des fouteux, dans un stade de quatre-vingt-mille personnes, est-ce que les cinq ou dix mille spectateurs éparpillés sur les gradins représentent un dangers potentiel plus important que les députés qui bouquinent souvent sur leur siège dans un hémicycle en léthargie ?
Un de ce jours on va peut-être nous interdire de manger ensemble. ….
Mais encore plus grave, notre façon de vivre est en train d’être chamboulée. Fini les repas ensemble autour d’une table, vous n’avez qu’à voir les pubs, fini les discussions autour d’un chateaubriand pour savoir s’il est meilleur bleu ou saignant, et obligatoirement accompagné de sauce béarnaise, terminé les engueulades épiques parce que les petits pastissent de mayonnaise les frites maison, ou les noient dans du ketchup, plus de disputes stériles sur la prononciation de la Worcestershire sauce ou la préparation orthodoxe ou non de l’irish coffee, les assiettes et les couverts sont en train de disparaître, remplacés par des burgers, des pizzas, des plats asiatiques, qui détruisent peu à peu notre convivialité en permettant à l’individu de s’isoler tout en continuant de taper sur sa tablette, notre religion gastronomique est battue en brèche par des sectes culinaires qui remplacent la chaleur par la rapidité et dissolvent notre goût dans la facilité. Je l’ai déjà écrit, mais on nous demande de manger cinq fruits et légumes par jour, mais combien de personnes sont capables d’en reconnaître quatre. La cuisine va devenir une terrible contrainte et d’ailleurs un marché est en train de se créer en jouant sur la facilité et donc en détruisant notre palais. Les tables vont devenir inutiles puisque un canapé fera aussi bien l’affaire ……pour y bouffer, chacun allongé sur son coussin, les plats tout prêts apportés par quelque entreprise qui tentera, en nous fourguant de la merde baptisée bio, de nous faire croire que nous allons aussi maigrir ….en restant des gourmets.
Au boulot, maintenant, on peut même manger assis au bureau en tenant compagnie à sa bécane pendant les heures de repas, fini la cantine et les obligations d’un autre temps, se regarder dans l’écran éteint, miroir de ce temps d’avant, taper sur les touches du clavier ou s’en taper et pleurer en pianotant sur cette putain de machine qui nous enchaîne vers la covid servitude ….
Notre vie se trouve totalement modifiée car justement le télétravail phagocyte notre temps en bouffant notre liberté, les heures disparaissent, les nuits se confondent avec les jours puisque chacun peut utiliser son ordi à sa guise en oubliant que l’autre, à qui il envoie un message, peut faire autre chose de totalement différent, c’est exactement comme les réseaux sociaux qui balancent des messages en attendant une réponse qui sera remplacée par un émoticône qui va appauvrir le langage en tuant la discussion réduite à des likes.
Alors l’individu ne sera pas loin de devenir un zombie obèse, totalement déconnecté de la réalité, mais connecté à la débilité en ligne qui va lui faire croire que toutes les vessies fakes qui circulent sur le net sont les lanternes de la connaissance puisque son cerveau lobotomisé sera devenu incapable de les déchiffrer.
Ah, mais peut-être aurons nous vaincu le covid, mais à quel prix …un marché de dupes….un échange contre notre vie !
Je n’ose plus commenter, lorsque je commente, mon bon Monsieur Riton, je fais fuir vos autres commentateurs/teuses ; je ne veux surtout pas monopoliser la place. Alors… je m’éclipse, comme dirait la lune de Charles Trénet(des pieds)……………………………
Je vous souhaite plein de commentaires ; vous le méritez !
Continuez à écrire, ça m’enchante, comme dirait Merlin.
Riton :
Cela fait presque 15 ans que ce blog existe et j’ai toujours demandé que chacun s’exprime comme il veut à la condition de ne pas agresser les autres. Du temps d’un DPP il y avait des commentaires qui étaient presque toujours beaucoup plus long que mon post…. Je ne pense pas qu’ils avaient fait fuir qui que ce soit. Chacun écrit en fonction de ses humeurs et de son ressenti, et si chacun s’éclipse les commentaires meurent et je me retrouve seul avec mes textes. Il y eu également de nombreux trolls qui effectivement ont semé la zizanie, ce qui même pour moi était très difficile à gérer. Evidemment chaque ‘blogueur’ est un peu cabot mais je pense que c’est la diversité des commentaires qui fait vivre la discussion à condition justement qu’elle ne soit pas stérile et surtout qu’elle confronte des points de vue différents.
Les commentaires sont ouverts à tous, sans censure, alors si les commentateurs se censurent eux-mêmes….Et il ne faut pas oublier que les commentaires en appellent souvent d’autres !
OK, M’sieur Riton, alors je vais faire court : le coronavirus ne me déprime pas plus que le capitalisme ; j’aime bien votre humour ; j’espère que quand les gens seront vaccinés ils se rueront en masse sur votre blog pour y déposer de savoureux mots puisés dans notre belle langue (c’est pas sexuel) et que vous serez ainsi récompensé de vos efforts d’avoir pondu un texte cent fois plus intéressant et sincère que ce que l’on peut entendre à la télévision.
Maupassant pour la rêverie, Riton pour la causerie.
Bonjour Riton ! Je viens du blog de Loulou (le filou), où, il faut bien le dire, on rigole tout en dénonçant des injustices. La rébellion et l’humour n’étant pas incompatibles. Avec mes autres potes Karak et Cafardages, nous sommes un peu anti-capitalistes et beaucoup anti-extrême-droite et savons pertinemment que le coronavirus est issu de la gestion déplorable de la planète tant d’un point de vue écologique, qu’économique et social. C’est bien pour ça que j’ai fini par tomber sur ton blog -la chose était inévitable, qui se ressemble s’assemble- dont je trouve les textes géniaux ; c’est presque aussi beau que du Maupassant, avec de l’humour et des coups d’gueule contre les injustices au passage, ce qui en fait un vrai régal.
Merci.
Ritonsous à Lara qui rit aussi : Merci !
Je te rends visite régulièrement (en ce moment, j’ai beaucoup à faire et je suis d’une absence prolongée éclairante [c’est ça quand on prend des engagements…]). Pour ce qui est des commentateurs (ou commentatrices), ce n’est pas parce qu’on en a beaucoup qu’ils sont tous intéressants. Il existe des individus des deux sexes qui sont des intolérants notoires et qui critiquent tout par principe. Ou qui ne savent que répandre du fiel, ou médire des autres pour se faire croire qu’il (ou elle) ne vaut pas pipette et qu’il faut s’en méfier comme de la peste. La mesquinerie est souvent présente, hélas ! Quant à la médisance elle est notablement connue parce que trop pratiquée. Je ne fréquente plus certains blogs à cause de ces esprits pervers qui ne connaissent pas de limite à leur bêtise. Donc, je m’abstiens et ne m’en porte pas plus mal. En conclusion, si je fréquente ton blog c’est tout simplement parce qu’il s’y dit des vérités et que les réflexions que tu développes ont de l’intérêt.
Et moi si je ne commente pas , c’est que je n’ai rien de mieux à dire que ce qu’a dit Riton. J’applaudis dans mon coin , et personne ne me fera fuir.