Explications des manifestations !

Donc, d’un côté des gilets jaunes débordés…meilleures explication…enfin, qui ne font rien pour ne pas l’être, en acceptant, de fait, de l’être, pour ensuite pouvoir râler plus facilement, en montrant les coups et blessures de leur soulèvement, reçus par un service d’ordre lui même pris en sandwich par ces mêmes manifestants et les ordres d’un gouvernement qui laisse visiblement agir les casseurs qui doivent être, en principe connus et fichés, sinon on se demande à quoi servent les unités spéciales de renseignement qui doivent également nous protéger contre des islamistes infiltrés.

Situation confuse, car on peut tenir compte des demandes premières et justifiées de ces manifestants sur l’augmentation des carburants et sur celle de la vie.

Situation encore plus injuste si on considère la déconnexion totale entre ceux qui nous dirigent et nos préoccupations, puisqu’il est facile de s’apercevoir que nous ne vivons pas dans le même monde.

Il nous parlent de tolérance alors que nous demandons simplement l’égalité pour tous, c’est à dire le respect de l’article premier de notre constitution, et je vais le rappeler :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »

Tout est clair !

Or, en ce moment, on est en train de détruire tout ce qui représente notre égalité, c’est à dire on laisse s’écrouler tous nos accès aux soins, à l’éducation, aux logement, aux transports…..et pour des questions de rentabilité, on laisse filer dans le privé tout ce qui était notre philosophie de vie et ce qui assurait notre unité, que nous habitions au sud ou à l’ouest, à Paris, dans un village, ou dans un hameau perdu dans la montagne. La rentabilité a détruit ce lien qui nous unissait en nous séparant de plus en plus. Seuls les plus riches vont alors, en payant, profiter de ces ‘avantages’ gratuits.

Il y a maintenant ces plus riches, dont font parti nos dirigeants, et le reste des citoyens plongés dans les soucis et les problèmes quotidiens, à l’opposé de leurs préoccupations.

Comment voulez qu’ils comprennent nos difficultés ?

Ils ne connaissent pas le prix d’une baguette et encore moins celui d’un litre d’essence, les seuls misérables qu’ils connaissent sont ceux du film du même nom, ils nous parlent de tolérance, mais ils ne savent pas ce qu’est la vie dans les HLM non insonorisés, ils nous parlent de calme, mais ils ignorent les queues aux péages et celles aux caisses des grandes surfaces, ils nous parlent de justice, mais abusent de leurs passe-droits, ils parlent de social, mais ne vivent pas dans des immeubles, ils veulent reformer l’école, mais ne sont jamais allés dans celles des quartiers, ils veulent reformer les soins, mais ne font pas la queue aux urgences, et chaque fois qu’ils veulent changer quelque chose, ils le font sans demander conseil à ceux qui vivent ces problèmes journellement, ils ont des idées stériles, sans le sens du réel qu’ils ne connaissent pas puisqu’ils sont dans leur monde aseptisé rempli de cette tolérance qui n’est qu’un substantif féminin dépouillé de toute valeur significative puisque de par leur position, ils ignorent les contraintes, bref, ils parlent de technique, mais ne connaissent pas la pratique.

Personne ne parle la même langue et même les manifestations sont pipées.

On s’attaque aux symboles de la république, mais on demande plus d’aide à l’état providence !

On veut être protégé, mais on caillasse et on insulte la police et les pompiers !

On veut taper sur les forces de l’ordre, mais on pleure lorsqu’on est blessé !

On veut la sécurité, mais on brûle les radars !

Des opposants qui s’affrontent, chacun réclamant à l’autre ce qu’il ne veut pas faire  lui même . 

Et comme toujours, on veut, on veut, mais on ne donne rien !