PÉDOPHILIE !

Pédophilie acceptée !

Les temps ont changé…… mais si rien n’avait changé…… ?

La littérature passait avant la morale, comme le cinéma aujourd’hui !

J’ai attendu avant de mettre ce post en ligne, comme vous le savez, j’écris sur beaucoup de sujets, presque en même temps, chaque fois que je suis touché par un événement ou énervé par une situation, mais je voulais laisser passer les fêtes ……et laisser retomber ma colère.

Il y a trente ans, Vanessa Springora âgée alors âgée de 14 ans a subi des relations sexuelles d’ un écrivain, G.Matzneff, âgé de cinquante ans.

V.Springora vient de publier ‘Le consentement’ livre dans lequel elle montre l’emprise qu’il a exercé sur elle lorsqu’elle était jeune.

Je reviens sur cette émission télé de B.Pivot, en 1990, Apostrophes.

Vous avez tous dû en voir des extraits.

Seule une femme, Denise Bombardier, une romancière canadienne outrée et révoltée, ose alors affronter l’écrivain sur les pratiques dont il se vante à l’antenne.

Ce qui est étrange c’est la totale passivité de l’assistance, même la complaisance évidente du public, et l’approbation d’une partie des prétendus penseurs et philosophes qui n’ont pas bougé . On peut voir des femmes glousser en écoutant les commentaires de l’auteur sur les viols de garçons et fillettes en évoquant une supposée complicité réciproque révoltante, en étalant une arrogance cynique, dérangeante, totalement abjecte et de plus en brandissant le bouclier de la littérature pour justifier l’inacceptable en intellectualisant sa perversion présentée comme une relation sexuelle librement consentie !

Certains vont dire que les temps ont changé, qu’après 68 il était de bon ton d’interdire d’interdire….mais on ne peut pas défendre ce raisonnement en parlant du contexte différent des années 70 , ni écouter les explications vaseuses de certains souligner qu’à l’époque ils ne savaient pas……. que c’était mal !

( Je dois également rappeler les écrits scabreux en 1977 de C.Bendit dans son livre Le grand Bazard, ni ses paroles obscènes et intolérables en 1982 dans apostrophes mises sur le compte de la provocation, les photos ambiguës de D.Hamilton, et l’affaire des ballets bleus du Coral (1982) pour montrer que ce n’était pas des ‘accidents’ dans le temps.)

On peut se pencher sur ceux qui n’ont rien dit à l’époque. Comment croire certains politiques, ou intellectuels, qui maintenant condamnent ces agissements, et qui approuvaient alors au nom d’une nouvelle libération sexuelle qui permettait la suppression des tabous en acceptant des perversions plus atroces ?

Leur rôle, en tant que philosophes et penseurs était justement d’élever une barrière contre ces débordements et ces dérives inacceptables de cette idéologie libératrice et donc de préserver ce qui est une morale inattaquable basée sur l’égalité totale entre les sexes et non pas sur celle du plus fort.

Lors de cette fameuse émission seule une femme s’est élevée contre le discours lénifiant de ce prédateur, qui se comportait comme un don Juan sans scrupule envers ses proies mineures en narrant ses prétendues conquêtes avec une certaine jouissance et elle a du sûrement être démolie par un système fondamentalement patriarcat qui ne lui a pas pardonné de se rebeller.

On ne doit pas oublier les amitiés ‘particulières’ dont jouissait cet homme, de Mitterrand aux affections ambiguës ( R. Bousquet, B.Tapie, Papon, Pétain…) jusqu’à J. Lanzmann qui ne comprenait pas pourquoi son ami Matzneff ne lui avait pas balancé une gifle à la figure, de même pour P. Sollers qui l’avait traitée de mal baisée, et de J. Toubon, ministre de la culture de Balladur, qui lui remettait en 1995 l’insigne d’officier des arts et des lettres, et enfin je me demande comment un jury a pu lui attribuer le prix Renaudot essai, en 2013, rien qu’à la teneur de ses écrits, d’ailleurs, la réaction de F.Beigbeder, qui avoue que cette nomination était ‘maladroite’ mais qu’il reste son ami et qu’il ne veut pas « s’acharner sur un homme déjà cloué au pilori » reste surprenante.

Je ne peux pas et je ne veux pas omettre de parler de cette fameuse pétition pro pédophile, parue en 1977 dans Le Monde et dans Libération, un texte rédigé par ce même G.M. et signé et donc approuvé par Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes, Jack Lang et Bernard Kouchner.

J’en reviens donc à la confiance que nous devrions avoir envers ceux qui sont censés être les gardiens du temple, ces prétendus philosophes et intellectuels qui se sont alors fourvoyés, guidés par de faux jugements et de fausses conclusions, et qui nous ont donc dirigés vers l’acceptation de cet insupportable admis par eux comme juste et rationnel, et je me demande comment nous pourrions toujours accorder un crédit à leurs conclusions et à leurs remords d’aujourd’hui, car ils sont responsables d’une certaine dérive de la moralité actuelle.

En effet, on peut voir la différence de traitement entre la banalisation de cette sorte d’immoralité consentie dans le monde intellectuel mais devenue totalement scandaleuse jusqu’à la perversion dans le monde populaire lors des affaires Dutroux et Outreau….. et beaucoup plus près de nous avec l’affaire d’un gagnant d’une émission de télé, mis en examen puis incarcéré pour détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique et corruption de mineurs…..

Dernière défense. Peut-être même que certains vont critiquer la réaction ‘tardive’ de la victime, comme d’autres avaient fustigé la romancière canadienne qui avait osé attaquer un intellectuel, comme les violeurs accusent leurs victimes de les avoir excités, ou provoqués avec des vêtements aguichants, ou même ceux qui avouent qu’elles n’ont que ce qu’elles méritent de par leur comportement, ou comme enfin ce cardinal Barbarin qui ironiquement déclare que grâce à dieu merci les faits sont prescrits.

Les temps ont changé…. je n’en suis pas si sûr, la parole s’est peut être libérée, nous sommes loin de Gide ou de Nabokov, mais lorsque je vois et lorsque j’entends les réactions de certains, comme pour Polanski, j’en doute encore !

 

Une réflexion au sujet de « PÉDOPHILIE ! »

  1. Plus les faits sont sordides, graveleux, plus on les dénonce : à retardement. La prise de conscience est bien lente, admettons-le. regrettable pour les victimes évidemment. Et comme disait ma grand-mère, mieux vaut tard que jamais. Je suis cynique ? Sans doute, mais que peut-on faire aujourd’hui sur ce qui a jadis existé ? Rien, absolument rien. Notre société se porte mal, comme toute société qui, dans des temps reculés, agissait de même. Pourquoi ? parce que notre civilisation se meurt. Tout simplement. Ce sont les excès qui parlent d’eux-mêmes et démontrent que notre époque ne vaut pas mieux que les précédentes. Lorsqu’elle sera complètement détruite, un nouveau cycle émergera, s’ancrera et s’auto-détruira… pour donner naissance à une nouvelle ère;;; etc.

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