Le monde change !

La télé est un des indicateurs rapides pour donner un cliché presque instantané de l’évolution du langage et des changements des us et coutumes.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais maintenant presque toutes les personnes interrogées parlent au mode indéfini. Delon et J-C. V. Damme les habitent …..

« On va plutôt choisir la deuxième solution » Ensuite tous ne pensent qu’à s’en aller, une constante dans presque toutes les émissions, c’est une suite de « on va partir pour la solution numéro deux » et maintenant on ne choisit pas entre le blanc et le noir, « on part pour le noir » ou même « on est sur du blanc ».

Une autre expression culinaire passe également dans le langage courant, ou est-ce l’inverse, ce qui donne comme explication d’une recette….  « On part sur un plat provençal avec des oignons et juste une pointe de sel pour faire ressortir le terroir puisqu’on est sur une recette de grand-mère »

Le oui et le non sont presque évités, comme s’ils étaient devenus des injures, on a même l’impression que certains sont en train d’être testés au ni oui ni non. Etes-vous marié ? Certainement …..Mangez-vous les épinards ? Absolument….

La culture fout le camp et même les erreurs disparaissent et deviennent des bugs …seule la machine est responsable.

Et puis j’adore la réaction de ceux qui perdent. Leur cri, ‘C’est pas grave’ claque comme une connerie basique devenue excuse, certains viennent de laisser s’échapper une somme équivalente à leur salaire mensuel, ou plus,  en répondant que les caennais étaient les habitants de Cannes, enfin, là c’est difficile, ou donc que la Loire coulait à Paris, c’est plus simple, ou comme hier lorsqu’on demandait à une candidate le nom de la ville suisse qui commençait par Z et qui répondait Zagreb avec le sourire, et donc ils ne trouvent plus que ce genre d’explication pour masquer leur bêtise, alors que d’autres, lorsqu’ils viennent de gagner s’excusent auprès de leur adversaire comme s’ils étaient venus pour faire de la figuration et j’attends presque avec impatience le jour ou leur antagoniste va leur dire « OK, J’accepte, cassez-vous, je reste . »

Le monde change, il ne me reste plus qu’à rigoler, il n’y a rien d’autre à faire !