Le lard et l’art !

Quelle est la différence ?

C’est comme le cinéma façon critique télérama et le cinéma populaire façon spectateurs prolétaires .

Si tu t’amuses, si tu te divertis, si tu oublies tes soucis, c’est populaire……

Si tu n’y comprends rien avant d’avoir lu les critiques…ou après…… c’est de l’art……

Si par exemple, en peinture tu vois une toile totalement blanche, ou noire ou rouge, et que tu penses que le peintre s’est foutu de ta gueule, tu es inculte et imperméable à l’art !

Si tu vois un tableau tout bleu et que tu te dis que le peintre a dû avoir une promotion sur cette couleur, putain, t’es vraiment un plouc qui ignore le mot ‘monochrome’ et encore plus, un béotien qui n’a jamais entendu parler de Klein, non, lourdaud, pas Delon dans monsieur Klein, ça aussi c’est pas de l’art, le mec il est commercial… donc populaire, putain, c’est simple.

Mais oui, là, c’est un monochrome, oui, une seule couleur, mais ça fait pas élitiste, le bleu parle à l’esprit, merde, il faut réfléchir, ce n’est pas uniquement comme la différence entre un bon chasseur et un mauvais chasseur, c’est du bleu étalé sur une toile et tu le regardes avec tes yeux, et l’autre c’est du bleu étalé sur une toile qui dit à ton esprit que c’est du bleu…Tu sens la provocation de l’artiste qui a voulu te pousser dans tes derniers retranchements en te disant que si tu vois une autre couleur, t’es daltonien, et ça c’est de l’art poussé à son paroxysme, que même si tu ne vois pas la mer déchaînée qui vient écraser ses vagues bleues sur des maisons bleues de San Francisco, c’est que t’aimes pas M. Le Forestier et que tu es de droite parce que tu n’es pas antimilitariste, merde !

Et en dernier, si ce bleu n’évoque en toi que la couleur de ton uniforme de travail, alors ce n’est même pas la peine d’aller voir le carré blanc sur fond blanc de K. Malevitch, il va te faire penser à la censure télé et celui noir de P. Soulage, que tu viens de perdre ta belle mère, mais surtout t’es sûr qu’on vas te prendre pour un gros balourd plus penché sur la soupe au lard que sur la soupe au fric de l’art.

On peut également parler de P. Manzoni…….. j’ai dû faire un post sur ce sujet.

Là, on est sur du lourd. On appelle ça une œuvre, si, si, avec la bouche en cul de poule, sans déconner, entraîne-toi devant la glace, tu prends un air pensif, tu regardes au loin, avec l’air intelligent du mec qui parle à des gens ignares et tu demandes si quelqu’un a déjà vu la dernière œuvre de Manzoni, et putain, si tu ne tombes pas, par un hasard incroyable, sur un quidam qui va te dire :  » Ah Alessandro. » alors tu peux jouer au snob élitiste, et balancer ton laïus sur Piero et ses canettes merdeuses, sinon, t’es toi aussi dans la merde …humour.

Alors l’artiste, puisqu’il faut l’appeler comme cela, enfin, dans le monde de l’art, un italien, a produit en 1961, 90 boîtes de conserves contenant ses excréments, j’espère qu’il ne soufrait pas de diarrhée chronique, question pratique….. et que ces œuvres furent achetées par différentes collections d’art contemporain….à des prix élevés….en plus, putain, non seulement la merde n’a pas d’odeur, comme l’argent, mais en plus elle prend de la valeur en vieillissant, enfin pour les amateurs d’art….. La merde devenue art pour soutenir sa valeur marchande.

Alors si tu ne vois que du caca en boîte, tu n’as aucun sens artistique. Tu es populaire, sans doute parce que tu peux faire chaque matin une œuvre de cet acabit, mais que toi, tu l’appelles un gros caca parce que tu ne fais pas partie du Gotha des élites !

Et souviens toi, comme le disait mon maître Y G :

« Tous les magnifiques repas même avec langouste, caviar et foie gras, se terminent tous par un merveilleux caca ! »

La morale est simple, ce qui est de l’art au début peut facilement, par la suite, devenir de la merde !