Putain, c’est pas possible !

Je me lève. Il est tôt. Le soleil blafard se faufile déjà sous les volets clos. Nous sommes à l’est, c’est normal. Une douche rapide, je ne chante pas. Je n’aime pas bouffer du savon avant le petit déjeuner. La collation est vite avalée, un peu de café, deux œufs à la coque, quelques brioches aux raisins, deux ou trois tartines sans confiture, je préfère le nutella, chacun fait ce qu’il veut avec son pain, putain, j’ai raté les promotions à moins soixante dix pour cent, et puis je fonce dans mon dressing pour choisir ma tenue matinale. Merde, j’ai oublié d’aller faire mon sodoku dans ma chambre de réflexion…… Une grille plus tard je dois reprendre une douche, merde, il est déjà huit heure vingt sept…. j’allume la radio, pour les infos, je regarde le thermomètre et je me dirige rapidement vers mon auto.

Incroyable…. il n’y a pas de neige …. c’est pas possible, je pensais que la France entière, comme Paris, avait mis son manteau. Pas de journaliste dans ma rue, emmitouflée, tenant son micro comme un cornet gelé pour me décrire des bouchons qui n’existent pas, aucun correspondant de l’étranger pour me narrer les pérégrinations des naufragés de la route qui n’avaient pas de chaîne pour accéder aux pistes encombrées….

Je roule tranquillement pour aller bosser, et je profite encore de ces moments où on ne va pas nous emmerder avec ces putains de JO et où on va encore nous bassiner avec des températures glacées….pourvu que le chauve décoloré ne nous soûle pas avec le changement climatique, alors j’allume la radio, histoire de me réchauffer, merde, c’est le petit arménien, avec sa misère moins triste au soleil, et au loin, j’aperçois déjà la queue devant la porte des restos, putain, il me gonfle Charles ….