Nous vivons dans un monde merveilleux !
Lorsque je regarde les actus et les préoccupations principales des meneurs de revues des infos de toutes les chaînes de télé confondues de tout le monde il est gentil, je pense vraiment que tous ces émigrés ont raison de risquer leur vie pour rejoindre notre monde de cocagne, où on s’occupe plus du transfert faramineux d’un pousseur de baballe ou d’une star pipole qui nous fait admirer une de ses maisons de plus de mille mètres carrés, et de ces couillons qui se prennent en photo devant les processions de ferrari et de lamborghini garées devant des palaces où on sert des pâtées pour chiens plus élevées que leur salaire mensuel, que du devenir de notre système social.
Nous vivons dans un monde merveilleux !
Lorsqu’on regarde les messages postés par tous les facesbookistes ou les instangrameurs, on peut s’apercevoir que les préoccupations premières de beaucoup de ces zombies ne quittent guère les sphères philosophiques du maquillage, de la culture pipole, du paraître et du selfy où chacun peut s’inventer une nouvelle vie digne des contes de fées revisités à la sauce moderne.
Il est cependant étrange de constater que dans ce même monde, ce sont les plus défavorisés qui apportent leur dîme aux plus riches en venant cautionner toutes les injustices et ce partage inique des richesses.
Putain, mais qui va payer des sommes exorbitantes pour regarder ces fouteux se pavaner en mollardant sur les pelouses sur lesquelles ils vont se vautrer ?
Qui va payer des places astronomiques pour écouter brailler des chanteurs aux chorégraphies douteuses à faire rougir la figuration de films pornographiques ?
Qui va acheter des fringues de merde pour porter sur le dos des marques hors de prix comme des signes de supériorité tribale ?
Qui va accepter de se ridiculiser pour suivre des modes de merde conseillées par des barbies de contrebande qui se gavent en regardant les gogos se ruer pour singer leur accoutrements et les acheter pour leur ressembler ?
Nous vivons vraiment un monde de rêve où les plus pauvres caricaturent les plus riches en les avantageant encore plus et puis en pleurant sur un partage injuste des richesses !
Nous vivons dans le monde merveilleux, celui des riches et nous sommes des cons parce que c’est nous qui le construisons.
Notre monde est vraiment fantastique, ce sont les pauvres qui engraissent les riches et qui ensuite se plaignent d’être trop gros !
Il y a toujours eu des possédants et des dépossédés : tout n’est question que positionnement des uns et des autres. A certains la volonté aux autres l’asservissement. Quant à ces pousseurs de ballon, ma foi, si la masse ne les encensait pas et surtout ne payait pas des sommes folles pour assister aux rencontres (dites sportives) et acheter des produits dérivés… Finalement, la masse (que l’on qualifie souvent de silencieux) ne sait que hurler dans les stades, seul moyen pour elle d’oublier pendant quelques minutes qu’elle n’est rien. Cochon payeur un jour, cochon toujours.
Oui, elle encense dans un stade et brûle et critique dans la rue ceux qui se foutent d’elle…et qui sont souvent les mêmes !