LA CÈNE !

La scène d’un repas ordinaire !

Nous étions à table…..C’était hier, où un autre soir, j’ai oublié, sur le JT d’une chaîne dont j’ai aussi oublié le nom, on voyait des migrants sauvés par un bateau italien horrible, merde juste à ce moment le son a sauté, je m’en souviens très bien je venais juste de débarrasser les assiettes de l’entrée, un carpaccio de courgettes jaunes, juste un peu de pignons et un filet d’huile, sel et poivre, alors j’ai zappé sur un bêtisier qui a vite commencé à me gonfler et je suis revenu sur la première, on attaquait le plat, ma femme m’avait préparé une escalope sauce aux câpres, justement celles de Pantelleria, c’est la spécialité de cette île, tiens, le bateau avait sombré pas loin de là, je connais la région parce qu’en plus j’adore une autre spécialité du coin, le Passito, un vin sucré qui s’harmonise très bien avec un dessert glacé, genre banana split, enfin pour moi, mais je suis également capable de faire un repas avec, au grand dam de certains sommeliers qui me regardent d’un mauvais œil lorsque je déguste un Rossini, j’adore le classique, et alors à cette heure de grande écoute on filmait des syriens ou des libyens, impossible de me souvenir, ou peut-être des ukrainiens, non en y réfléchissant eux seraient venus de Monaco en voiture, alors ce pouvait être des nigériens, dans un état pitoyable mais comment peut-on laisser passer de telles images pendant un repas, je crois que je n’ai pas pu finir le gratin dauphinois, sans fromage bien sûr, je suis très à cheval sur la recette, et donc j’étais en train de râler lorsque la compteur a disjoncté, plus de lumière, décidément les catastrophes se succédaient, heureusement que j’avais fini le filet, sinon c’était la Berezina, et en plus débarrasser la table dans le noir ce n’est pas la joie, ni un moyen de faire baisser la tension, j’allais allumer les bougies lorsque la panne cessa, mais notre calvaire continuait, il fallait rallumer le télé, heureusement que l’omelette norvégienne n’était pas dans le four, ouf, le reportage n’était pas terminé, au moins cette coupure nous avait évité de voir ces corps entassés, insupportable, la misère humaine est totalement abominable, il me restait un peu de Passito, pour mettre fin à cet interlude exécrable, ah, le sport termine souvent les infos, mais ce soir c’était un reportage sur la plantation des bananes en Guadeloupe, je crois que j’ai eu un pincement au cœur en regardant la norvégienne qui flambait sur la table…

Grâce à dieu, nous n’étions pas treize à table.

Bon, le repas ne se terminait pas trop mal !

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