DELOCALISATION

Ils délocalisent parce qu’il y a trop de charges, trop d’impôts, parce qu’il faut payer trop cher les employés, parce que la concurrence est féroce. Ils délocalisent pour payer moins cher d’autres employés qui seront moins formés et qui demanderont moins pour être exploités.

Ils nous disent que c’est pour nous qu’ils vont faire fabriquer ailleurs, que c’est pour nous faire payer moins cher. Ils ne nous disent pas que c’est parce que cela va leur coûter encore moins qu’ici. Que la qualité soit moins bonne n’est pas leur problème. Ils ne nous disent pas qu’en partant ils vont mettre au chômage des ouvriers qui ont donné leur vie pour que leur outil grandisse et que maintenant on va l’exporter sur un plateau comme cadeau de bienvenue.

Ils se plaignent de la contrefaçon qui leur fait perdre des bénéfices.

Et que vont-ils faire de leurs bénéfices ? Les réinvestir, chez nous pour créer d’autres emplois ? Mais non, d’abord, ils vont se délocaliser eux-mêmes dans des paradis fiscaux, et ensuite spéculer et mettre à mal notre économie !

Explication simplissime, la France crée ainsi plus d’emplois à l’extérieur de nos frontières et donc, le chiffre d’affaire des filiales françaises est en augmentation conséquente.

Ces bénéfices profitent aux actionnaires, mais la fiscalité et les emplois restent à l’étranger !

(Renault et sa Logan fabriquée en Roumanie, bientôt en Russie avec Lada !)

Maintenant, raisonnons un peu. Prenons un article de marque (française, bien sûr). Par exemple, une montre (on pourrait dire aussi une voiture ou un avion)

Cette montre est vendue par exemple trois cents euros sur le marché français.

Elle coûte cent euros. Je simplifie, bénéfice deux cents euros.

Délocalisée dans un pays asiatique (au hasard) elle est payée dix euros, peut-être, (surement moins, vu le salaire mensuel des esclaves de ces pays là) mais elle est toujours vendue deux cents. En plus, les machines sont fournies, les techniciens sont déplacés, les premiers temps.

Ils ont donc le savoir faire expliqué, les machines en état, il ne leur reste plus qu’à produire de la marchandise, à très bas prix, estampillée haut de gamme. Et vous voudriez qu’ils se contentent de faire des vraies ? Ils peuvent faire des copies (véritables, aussi vraies) et les vendre, disons, cent cinquante euros, soit cinquante pour cent moins chères que celles du marché. Qui-a-t-il à redire ? Rien ! C’est comme si la banque de France nous laissait utiliser les machines pour faire des billets de cent euros, et qu’elle nous accuse ensuite de faire des fausses coupures. Continuons donc et dans quelques années ce sont eux qui nous vendront nos airbus.

Et encore si une politique de recherche était engagée tous azimuts, mais le budget de la recherche est comme celui de l’éducation nationale, toujours en baisse !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.