Décidement, on ne s’occupe que de ceux qui ont une croyance religieuse. Et les autres, peut-être la majorité des Français ?

Croire ou ne pas croire est une affaire strictement personnelle. Nul ne peut, ou n’a le droit, de décréter ce qui est correct, juste ou légal, si telle ou telle religion est avérée, car cela voudrait dire qu’elle est « vraie ». Il n’y a pas de religion avérée, tout est une question de culture, de foi. Rien ne peut prouver qu’un livre dit « sacré » soit d’essence divine ( il faudrait aussi prouver  » l’existence  » d’un ou de Dieux ), son contenu étant une affaire de supposition, de convention, de morale . Ne doit être rejeté que ce qui porte préjudice à l’individu en attaquant sa liberté ou en menaçant son intégrité.

Il y a des lieux pour exprimer pleinement une croyance, pour accomplir ses rites, pour donner libre cours à ses gestes ostentatoires. Cependant la tolérance est aussi réversible, ce qui veut dire que les adeptes d’une religion doivent aussi respecter ceux qui n’adhérent pas à leurs idées, et, qui, à la limite, peuvent être indisposés par ces manifestations intempestives d’un prosélytisme envahissant.

Il faudrait également se poser la question de savoir qui est le moins tolérant.

Est-ce que les laïques ont tenté d’imposer quoique ce soit, ont-ils envoyé des kamikases pour attaquer un dogme religieux, ou bien ont-ils été la réserve de chair fraîche toujours disponible pour tous les sacrifices pour tous les autodafés ?

La laïcité est une assurance contre le débordement de toutes les religions qui tentent, ont tenté et malheureusement, tenteront toujours d’imposer par la force, l’histoire est là pour le prouver, leur idéologie dominatrice.

S’attaquer à la laïcité, c’est s’attaquer, par conséquent, à la liberté. C’est supprimer le dernier rempart qui doit protéger l’être humain des dogmes hasardeux et invérifiables des religions.