VENDEUSE DE BONBONS.

Syndrome Danièle Gilbert *

Le retour de la momie, pathétique, justifier des actions dont tout le monde se fou. Les yeux bridés, les lèvres canardesques, les pommettes botoxisées. Mais qui c’est cette ringarde qui ne veut pas vieillir. Sheila ! Maman, on dirait mémé Fontenay, sans chapeau ! J’ai envi de pleurer, je n’ai jamais été un fan, je n’aime pas trop les bonbons, je préfère le chocolat.

_ Je ne suis pas usée.

Mais non, elle est toute rafistolée.

_je vais rechanter, non pas pour l’argent, bien sûr, mais parce que j’aime ça !

Alors chante sous ta douche.

Elle y croit toujours, je pense qu’elle sourit, on dirait qu’on lui a fait mal.

Et le passeur de cirage professionnel qui se croit obligé de lui faire des compliments pour satisfaire sa sacro-sainte audience dominicale sur la deux. Il l’a connu lorsqu’il était jeune avant de  retourner sa veste en 68 avec son copain le gros Léon. Il nous parle de ses disques cultes, je n’ai pas du voir le même film !

Du temps de sa splendeur, relative, elle ne chantait jamais sur scène, que du play back, maintenant elle est toujours aussi ringarde, mais elle se prend pour une chanteuse, elle rêve de se refaire un ‘Olympia’ dix ans après avoir fait ses adieux. Elle nous parle de ses vinils comme des œuvres qui ont traversé le temps sans prendre une ride(les disques ont des sillons, mais leurs liftings s’appellent des CD) elle a fait rigoler une génération et s’apprête à continuer avec ses rois mages qui se gondolent déjà.

Et elle nous ressert sa sempiternelle tirade sur le mal qu’on lui a fait. On a dit que c’était un homme, et elle en soufre aujourd’hui. Avant cela faisait parler d’elle, aujourd’hui cela fait rire.

Place aux jeunes, on ne peut pas devenir aujourd’hui ce qu’on n’a jamais été. Elle nous ressort ces succès trentenaires maquillés d’une poudre jeunifiante qui ne trompe personne. Serait-elle jalouse de C.Goya ? On ne peut pas refaire le match qu’on a perdu !

J’en reviens au présentateur passe-pommade : quel est l’intérêt de vouloir embellir, à tout prix, quelqu’un qui n’a jamais eu d’intérêt ? Si elle est devenue une star alors il faut donner un Nobel de littérature à Jojo !

* présentatrice d’une émission fin des années soixante. Elle avait une certaine célébrité due peut-être à son rôle de soufre douleur d’un certain J.Martin qui l’avait surnommé ‘la grande duduche’. Elle ne s’est jamais remise de son éviction, en 1981, et a toujours cru en une conspiration contre son talent et sa notoriété. Elle a tenté un come back avec une couverture, nue dans Lui, une apparition dans la Ferme. Mais on reste toujours ce que l’on est !

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