UN DINER PRESQUE PARFAIT A CANNES ! IV

Excusez-moi pour l’heure tardive, mais il y avait les restos ! Les premiers jours, c’est toujours dur !

Jeudi, Jean-Luc, kinésithérapeute, un menu avec des fleurs. Salsa de fleurs ! Je pense que c’est un cannois, enfin un boccasien, mais il n’habite pas à Cannes, peut-être vers Mougins. Il a son bateau au port Canto, mais c’est un habitué de La Bocca ! Son marché, n’est pas au centre de la ville, à l’attention de la voix off qui pédale dans le filet mignon. Visiblement, il connait tout le monde !

Chez lui, l’appartement est en contre bas, un escalier descend vers le salon. Piano, meubles dans les blancs, cuisine ouverte, beau benjamina, pas assez de lumière, il ne doit pas être là depuis longtemps !

Immédiatement on voit que c’est une personne qui aime cuisiner pour faire plaisir. Gant et toque, le chef travaille. L’épi curien met les sept epi se taille ! C’est un message codé ! Épi c’est tout ! Je déconne. Les puristes auront rectifié ! Je retiens l’idée des pétales de radis, de courgettes, de carottes, de fenouil, de concombre, à la mandoline, puis glacés pour les rendre croquants.

Décoration de table. Nappe chocolat, assiette de présentation beige. Serviette maintenue par un arum tergal stylisé et un bâton de cannelle. Des pétales verts, bougies vertes. Pas de couverts à poisson, petite cuillère à l’envers.

Les invités arrivent. Pascale, ventre à l’air, chemisier transparent, soutien gorge mis en valeur, sonne. Jean-Luc ferme ton frigo, calme toi ! On sonne encore, c’est David, tout en blanc, collier de fleurs en tergal, l’hôte entame son marathon et monte ouvrir. Il est en nage, il transpire de plus en plus et sa chemise est malade. Jenifer croyait aussi aller chez Pascale !

Putain, mais qu’est ce que j’ai fait d’acheter une maison avec cette disposition, pense-t-il en allant accueillir Fabrice?

Apéritif. Rock on the bulles.

« Un apéritif autour du whisky parce que rock égale glaçon ! » Pascale Mauresmo attaque fort !

Champagne, violette glaçons et gin. Oui, Pascaleàquionn’ariendemandé, du champagne avec des glaçons c’est une piscine ! Hanin a cramé ses amuse bouches ! Quelques samoussa ont échappé aux flammes. Petites guerre stratégique entre Pascale qui mange peu et le policier sportif qui préserve sa ligne !

Animation. Formation d’un groupe musical. Jean-Luc au piano. Guitare basse Jenifer. Guitare accompagnement au violon, bouh, Fabrice ! Maracas, David et Pascale ! Lunettes noires pour tous et déconnage général. Sympathique ! Pour lire les paroles, Fabrice a la maladie des bras qui s’allongent et je crois que Pascale sœur sourire ne voit même pas la feuille !

A table. Entrée. Danse des canards aux capucines. Aiguillettes de canard caramélisées, salade avec des fleurs de capucines. Le plouc de service n’attend même pas que l’hôte soit à table et suce sa brochette sans le moindre cérémonial. Oui, Pascale les couverts sont à la française !

Si vous voulez briller en société allez jusqu’au bout : mais Pascale n’a pas regardé la page consacrée à la petite cuillère qui est mal placée ! Pas de pain ? Tu vois Pascale chérie, le magret était épi c’est tout !

Plat principal. Vilaine aux fleurs des tropiques. Lotte à la vanille, riz basmati à la mangue sur un lit de verdure. Fabrice adore la vanille et ne la sent pas assez !

Fabrice, est-ce que tu sens que tu me gonfles ? Et ta serviette, pas sur la table, sur tes genoux, merde !

Dessert. Pastèque en folie à la menthe fraîche et crème brûlée à la lavande.

J’adore Pascale qui ramène toujours la nourriture à des couleurs. La panière à pain est restée sur la table. L’idée de la pastèque est aussi à retenir, très simple et bon, en fin de repas !

Je n’ai pas très bien compris le pliage de serviette pour indiquer qu’on veut revenir à la table d’un hôte que l’on a apprécié. Merde, tu peux me faire le coup de la serviette, mais je ne t’inviterai pas !

Les notes. 25 pour David qui se révèle être un homme charmant et pas calculateur! 20 pour Jenifer comme pour Fabrice. 19 pour Pascale qui se préserve pour vendredi. Elle a adoré la décoration extra, et note 6. 

Soirée agréable, hôte très agréable !

10 réflexions au sujet de « UN DINER PRESQUE PARFAIT A CANNES ! IV »

  1. Contente que Jean-Luc ait gagné

    Riton, tu reprends rarement des idées de candidats, c’est que Jean-Luc a vraiment de bons galons à tes yeux.

    « Je ne vois pas pourquoi des verres, ce serait toujours en face »… Quand j’ai entendu ça de la bouche de Jean-Luc, j’avais l’impression qu’il t’envoyait un message personnel, abattu par la tâche insurmontable de dresser sa table dans son stress extrême. N’empêche, son stress ne l’a pas rendu bête: le tâtonnement autour du placement des verres a donné lieu du coup à un placement improvisé mais heureux puisque strictement parallèle à la serviette, effet en biais appuyé par le menu roulotté, le bâton de cannelle ligoté à la serviette surmonté d’un détail de finition que je n’ai pas deviné qui rappelait la forme de l’arum. Tout était dans le même ordre d’idée. Les pétales factices étaient la solution de facilité et pour moi donnaient une impression de nudité à la table. Avec son menu fleurs, il aurait pu marquer le coup de façon spectaculaire et je suis déçue que l’arum ait été faux, bien que le m’en doutais à cause de la tige flexible. Les couverts avaient une volute en escargot qui rappelait la tige.
    Nappe: froissée malheureusement, tons tendance, masculinisés (mais oui!): chocolat profond et pistache, cannelle, menu-partition vert d’eau…
    Intérieur blanc dans lequel on respire. Tout à fait au goût de Pascale qui, fidèle à sa grande éducation supposée, a laissé son regard fureter ostensiblement dans tous les coins avec un sourire approbateur. Chez Fabrice, elle a fait pareil: elle a passé la porte d’entrée et, a aussitôt fait un tour sur elle-même pour scruter l’ensemble du salon. Moins à son goût. Je sais bien que mon regard à moi ne sait pas toujours éviter le plaisir de regarder mais je ne pense pas faire ça dès que je pénètre chez quelqu’un.

    Cuisine: le plaisir d’entendre des expressions comme singer la viande, médaillon témoin pour vérifier la cuisson sous toutes ses coutures, l’explication sur les quantités de vanille et de lavande, etc… et constater que Jean-Luc enfile des gants pour cuisiner dans ces températures caniculaires, tout ça m’impose immédiatement le respect et suscite mon plaisir.
    Pour la lotte à la vanille, il me semble qu’on avait déjà eu ce plat dans UDPP, chez une blogueuse culinaire de renom. Je ne sais plus trop.

    La pastèque en tant que fruit évidé pour un méli-mélo de fruits n’était peut-être pas a priori une idée « sophistiquée’ dixit David l’incarnation de l’élégance alliée à un parfait fair-play, mais la manière dont Jean-Luc a réussi à la présenter était la plus belle de tout UDPP. D’habitude chez les autres candidats, les fruits ont dégorgé donc perdu leur bel aspect, ils piquent du nez, sont tavelés, mous, oxydés, affadis, tiédis. C’est une salade piteuse. Là , c’est un concentré de peps à faire rêver un photographe de haute gastronomie. Chaque morceau avait encore une couleur saturée et fraîche, un aspect ferme, la pastèque avait également des proportions idéales et quel joli coup de main pour ces feuilles de menthe qui la bordaient à peine.

    (Bravo pour ta journée d’action bénévole au Restos du coeur de Cannes, repose-toi bien avant lundi)

  2. Pour faire simple…

    ENFIN un poisson… !
    De la lotte… Trop bon. Et du canard. Tout ce que j’aime… Overdose de veau fleuri…
    Les fruits étaient frais. Point.

  3. Un diner très agréable !

    Chez un hôte tout aussi agréable ! Généreux,sympa, Jean-Luc est un vrai cuisinier, pas un amateur.Souci de bien faire, du détail, rien n’est laissé au hasard ! C’est un bonheur de le voir s’exécuter, parler à ses aiguillettes de canard, bichonner la lotte… Il y a longtemps que l’on n’avait pas eu un tel spectacle. Ses émincés de légumes, frais et croquants,et enfin du poisson… Un régal. Et la touche finale avec les fruits, rafraichissants à travers l’écran….
    Fabrice n’a senti ni la vanille, ni la lavande, quand on sent la victoire échapper, perdrait-on l’odorat ? Mauvais joueur!
    Une soirée comme on n’en n’a pas eu depuis des lustres !
    On lui pardonne ses samoussas cramés !
    Un diner digne des meilleurs DPP !

  4. ah ! enfin…

    Ah, enfin, une jolie soirée chez Jean-Luc, candidat sympathique et naturel.
    J’ai aimé…. des yeux … !! les p’tites brochettes de canards, la LOTTE, yes, et les desserts.
    Fabrice qui n’a pas aimé, qui fait la fine-bouche et qui chipote sur tout me gonfle sérieux et Marie-Pascale et totalement soulante ….
    David charmant….
    Jennifer, il faut que tu demandes à Marie-Pascale, des leçons de maintien…..
    L’ambiance était plutôt drôle, Jean-Luc s’est fait plaisir….

    Lafan, tu te couches trop tard…. bisous !!!

  5. Le chemisier arachnéen..

    …et le nombril à l’air. Pascale ne passe pas inaperçue. Celà dit, il me semble qu’elle a un peu grignoté et elle s’est réjouie qu’il y ait du poisson, overdose de veau, ça se comprend.

    Ce que je ne comprends pas, en revanche, c’est pourquoi après s’être répandue en compliments elle a collé un six mesquin en cuisine.

    Le repas de Jean-Luc, à part les samoussas cramés avait l’air vraiment bien. David est agréable mais Fabrice pénible avac sa mauvaise foi. Si la vanille avait été trop présente dans la lotte, il s’en serait certainement plaint.

  6. Bravo Jean-Luc

    Comme toi Riton j’ai retenu, les légumes émincés à la mandoline….aïe! les doigts!!et rafraîchis dans de la glace
    Quant au cours de savoir vivre de Pascale de Rotchild..elle m’a agacé….il y a longtemps que nous savons dresser une table à la française ou à l’anglaise….
    je ne lui reproche pas son âge, nous y passons toutes et tous à la cinquantaine, mais vouloir jouer à la midinette et minauder à ce point c’est pathétique..
    PDG d’une société d’évementiels ce n’est qu’un club de rencontres plus si affinités….
    ps:Jenifer malgré ses 50 paires de chaussures arrive toujours en « tong » cherchez l’erreur!!!

  7. atoutsz

    J’ai fait ma curieuse et je suis allée jeter un oeil sur le site de Pascale:

     » to Z est un Club de rencontres haut de gamme, moderne, sérieux, fondé sur la motivation, l’éducation, le savoir être et le savoir vivre.

    Une prestation de qualité pour :

    Cadres dirigeants
    Chefs d’entreprise
    Haut-fonctionnaires
    İngénieurs
    Professions libérales
    Retraité(e)s «

    Les castes inférieures sont priées de passer leur chemin.

  8. je sais

    dresser une table mais quelle faute dans « Rothschild » honte à moi..
    J’ai fait aussi ma curieuse sur le site …rencontres….
    Est-ce que c’est dans mes moyens.?..je ne pense pas…c’est vrai  » manants » passez votre chemin….

  9. Si Pézed ne dirige que cette société-là …

    …Elle ne peut pas être PDG mais gérante, puisque PDG est réservé aux sociétés anonymes, et sur son site il s’agit d’une SARL non d’une SA… Pourquoi M6 n’a pas vérifié?
    Confirmation via Infogreffe. Vous jetterez un oeil sur le résultat 2008, cette seconde information importante…
    Cela dit, je préfère m’en tenir à sa prestation UDPP bien que mon commentaire en sera forcément tout modifié quand Riton publiera son billet, notamment au niveau de la déco d’intérieur sur laquelle j’ai enfin une réponse vraisemblable suite au message de val.
    Cela dit, je ne suis pas pour faire de la publicité pour son entreprise puisque de toute évidence c’est ce que Pézed recherche. Elle veut sans doute aussi que son nom explose sur le web (et explosera aussi les stats de ton blog Riton… Il te faudra penser à consacrer un joli billet pour rediriger les jeunes femmes échouées chez toi au lieu de tomber directement chez la courtière du coeur – elle précise sur son site sa cible exclusive: liste des catégories socio-professionnelles supérieures… liste qui à mon avis va être révisée dans ses ambitions car si elle a participé à UDPP ce n’était pas uniquement pour obtenir une mise en situation autopromotionnelle de ce qu’elle professe auprès de ses clients, c’était sûrement pour gagner de nouvelles parts de marché. Je présume cela au regard du bilan négatif de 200.
    Son menu UDPP tout entier étant à lire en filigrane, et le nom du dessert étant clair comme de l’eau de roche: en termes de marketing, c’est une machine de guerre de pointe en comparaison de ce qu’a fait l’actionnaire du HAC au Havre ou David l’avitailleur du Babette à Cannes.

    Qu’est exactement UDPP? Pourquoi est-ce une émission infiltrée par des auto-promoteurs étrangers à la cuisine? Nous avions des candidats très impliqués au tout début qui appartenaient au monde de la chronique culinaire, de la restauration etc… Pourquoi M6 est-il sensible aux candidats qui ont un produit à vendre, petit ou grand? Est-ce parce qu’il y a un dialogue avec des élus régionaux et des facilités? Quelle place reste t-il au cuisinier anonyme ne défendant avec fierté que ses qualités personnelles (comme un Jean-Luc ou un Fabrice, qui n’ont pas fait de promotion pour un produit ou une association) Pourquoi les recalés du casting ne racontent-il jamais leur expérience nulle part?

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