UN DINER PRESQUE PARFAIT A DUNKERQUE ! III

 

Mercredi, Cécile, costumière pour le théâtre, on progresse, après la dinette, le pique nique, un menu cent pour cent sandwich. Oh putain. Elle veut savoir jusqu’où elle est capable d’aller, tu parles d’un défi !

Eric nous parle du menu de la soirée. Il n’a pas branché le décodeur et j’ai dû faire fonctionner le replay pour comprendre toutes les finesses de ses appréciations. Sophie aussi a remarqué le timbre sur l’enveloppe dans laquelle se trouve le menu. Quel sens de l’observation, j’en reste sur le cul.  Mais lorsque j’écoute les candidats tenter d’expliquer les intitulés, assez incompréhensibles et ridicules, il est vrai, je déprime devant leur manque de vocabulaire et je pense aux commentaires donnés pour ‘l’éducation’. La maturité du menu évoque Cécile pour Frantz ! Je regarde ma banane avec consternation. Je pense qu’elle me comprend.

Chez elle. Encore une rêveuse, salon relooké années soixante dix avec une guitare ! Il ne doit pas y avoir longtemps qu’elle a dû aménager, c’est vide et froid.

L’été dunkerquois arrose de ses rayons humides et glacés les plantes de son jardin d’hiver. Chaudement vêtue elle va faire ses courses avec sa voiture équipées de pneus neige, son parka ses moufles et ses bottes. D’ailleurs, les tomates sont sous serre. C’est beau juillet dans le nord.

Chez le boucher de Bergues, pour des saucisses, aucun commentaire et chez un marchand de thé !merde, incroyable, on passe au moins trois ans sans boire de thé ou même de café, ou à dose homéopathiques, et là, à Dunkerque, deux soirs de file, putain, l’air du nord, ça décoiffe !

En cuisine. Elle fabrique son pain à la main. Je note qu’il faut pétrir la pâte pour la faire gonfler! Ah, ces gens du nord qui ont dans leurs doigts toute la chaleur que le sable n’a pas.

Elle sait qu’elle peut jouer avec la pâte, puisqu’elle avoue avoir l’habitude d’en faire. Ah, ces gens du nord qui ont dans leurs habitudes toute l’expérience qui manque à leur mélange pas gonflé.

J’adore elle enfourne ses petits pains et lorsqu’elle se retourne, ils ont toujours sur son plan de travail. Le temps de prendre ses salades, et il n’y en a plus. Magique ! Encore une qui nous parle comme si nous étions en maternelle. 

Visiblement c’est une spécialiste en pâtes. Elle est bonne. Putain, je ne sais pas si vous avez remarqué jusqu’où peut se nicher la connerie. Il y a des scotchs de partout pour nous empêcher de distinguer une marque intempestive qui pourrait apparaître sur un ramequin, une balance ou un autre ustensile de cuisine qui pourrait, par inadvertance traverser le champ de la caméra.

Ils feraient mieux de scotcher l’hôtesse de la soirée qui fait n’importe quoi. Autant celle d’hier me gonflait par ses niaiseries autant celle de ce soir me soûle par ses grands gestes et ses improvisations douteuses. Et en plus, c’est le bordel généralisé.

Décoration de table. Nappe blanche anémiée, à peine propre. Des sets napperons en dentelle de papier, avec celle de Calais, à trente kilomètres…. Assiette transparente. Les mêmes verres à eau qu’hier. Des bobines de fil (?).  Et comme Sophie, elle n’arrête pas de parler, de parler. Un poi…. sson par invité!

Couverts sur la serviette en papier. Un gerbera mini turchina, des fleurs de chrysanthèmes, un bouquet de matricaria. Fadasse, minable, sans classe, sans intérêt, ridicule. 

C’est en tablier qu’elle va accueillir Éric avec une rose. Sophiebelphegor en paréo dunkerquois rembourré et écharpe assortie. Fanny avec son imperparasol et un cadeau. Merde on n’a pas le temps de voir la couleur de sa culotte. Dans une prochaine version sur TF, peut être, ‘devine quel est la couleur de la culotte de mon invitée ? ‘ Frantz les mains vides.

Apéritif. Le nord express et ses trois stations. Un mélange citron, cassis et bière. Une première fournée de sandwiches qu’elle finit de préparer minute.

Elle est de gironde. Non ?  « Au niveau géographie, pour moi, c’est pas top.  » Si vous avez compris la signification de cette phrase de Frantz………… écrivez-moi. Non mon cher Frantz, plus de danse, ne parle plus, t’es à la masse, non mon cher Frantz prend un médicament et va te coucher, c’est moi qui vais titiller Marie Lafôret, enfin quand je vois ce que donne le lifting, putain je vais plutôt me rabattre sur Fanny, dont on ne connait toujours pas la couleur de la culotte.

 Oh merde, dans une bouchée pantagruélique pour un bébé lilliputien, il y a du fromage qui pue, c’est trop pour le palais angélique de la princesse citrouillesque qui ne supporte pas ces odeurs qui pourraient faire fuir un éventuel prince charmant échappé d’un crapaud et qui voudrait la réveiller de son trip enfantin avec sa langue pustuleuse.  

Jetons un œil amusé sur un coin du salon. Des bottes de paille surmontées de gourdes colorées. Des lampions quatorze juilletesques pendouillent du plafond. Une banquette en véritable plastique imitation cuir, une guitare sur un panier d’osier, une plaque de gazon synthétique, des fleurs artificielles. Bref un tas de merdes qui doivent servir pour une éventuelle animation. D’ailleurs, j’ai l’impression qu’elle ne sait pas elle même ce qu’elle veut faire. Elle commence à partir sur une explication thématique pour justifier ce tas d’objets hétéroclites en espérant leur trouver une quelconque utilité ludique. Elle s’embrouille un peu les quelques pinceaux qui lui restent, parle de déguisements, qui n’en sont pas, tente une percée rando pour justifier ses godasses, mais à mon avis elle essaye de trouver une idée dans les réflexions des invités, ce qui pourrait lui donner une planche de salut. Bref totale improvisation. Mais sans imagination, il n’y a pas d’issue possible, sauf celle d’aller à la cata !

Je note que pour une costumière de théâtre, elle est plutôt limitée en matériel. L’happening vire au cauchemar ridicule. Je la trouve plutôt spectatrice qu’actrice. Elle se rappelle la soirée peinture chez Frantz, et enclenche dans cette voie en sortant une toile. Alors là, le côté artistique que nous avions trouvé latent, le premier soir, chez le coiffeur, éclate en plein jour. Nous sommes en dessus de nos espérances. Bon, ce n’est pas un figuratif, son symbolisme, plus que primaire, pourrait donner quelques idées à un franc-maçon en panne d’idées sur une planche d’étude sur l’approfondissement du romantisme caché dans un discours de la fille de Jean-Marie, mais nous atteignons presque le concept artistique proche d’un travail de Piero Manzoni, avec peut-être, les couleurs en plus.

Au fait, à table. Bouh ! Et elle aussi, tente de nous endormir avec des explications tarabiscotées pour justifier la présence de tous les ravanings éparpillés. (Je ne suis pas sûr de l’orthographe de ce mot qui veut dire une vieillerie plus proche de la poubelle que de la brocante.)

« C’était très simpliste, mais je dois dire que ça lui ressemble beaucoup. »  Je laisse à Fanny toute la responsabilité de son éloquente explication.  

Entrée. Sous la prairie, la plage. Une référence à mai 68; sous les pavés, la plage, de Bernard Cousin, je pense, sans certitude, peut-être de jean Yanne avec son « il est interdit d’interdire » de la même époque ? Un sandwich flétan salade, aque la rondelle de citron en garniture. Gala !

Même remarque qu’hier, les verres sont vides, enfin, il y a au moins du pain sur table. Boutade !

Plat principal. La gazette du sud-ouest. Magret de canard et un sandwich de légumes. Belle présentation cantinesque froide et non assaisonnée. Putain un hot-dog, ou mieux, un jambon beurre, et c’était Byzance ! Merde, il y a aussi, le grec, le parisien, le fish and chips, quel manque d’imagination !

En plus, elle appelle ça un plat ; des tranches de légumes pas cuits et de la viande froide !

Bon, les verres sont toujours vides et les bougies éteintes, mais il y a du pain ! Rebouh .

Dessert.  Thé toit et manche. Un pain perdu était le bienvenu ! Bouh. Trois pots de confitures à la dérive sur une planche et un muffin perdu sur une assiette… . Encore ! Il ne manquait que le pain…pour y étaler de la confiture….et le tremper …..dans une tasse de thé !

 Les notes. Ils sont gentils. Tout était nul. 18 pour Sophie. 17 pour Fanny. 16 pour Éric et Frantz qui n’a pas retrouvé dans son dîner le côté terroir. Ça manquait de terre, bouh !

Honnêtement, ça ne valait pas plus que cinq de moyenne, en étant gentil, car le carrelage était propre.

Une remarque: pour son repas, la costumière aurait pu changer de costume ! Lady gaga en animation !

Elle adore les invitations de dernière minute, putain pour faire un pique-nique avec des sandwiches. Pique et Niquer n’est pas cuisiner !

Impardonnable, il n’y avait pas de pan bagna en entrée, insupportable, intolérable, inadmissible, inexcusable, injustifiable et arbitraire !  J’oubliais, qui a des allumettes ?  Même les poissons étaient déprimés.

Encore une soirée imitation !

PS. A quoi servaient les verres à vin ?

 

22 réflexions au sujet de « UN DINER PRESQUE PARFAIT A DUNKERQUE ! III »

  1. J’aime pas dire du mal…

    … mais hier soir c’était … catastrophique.
    Qu’elle ait gardé le même tee-shirt et donc pas pris de douche avant le repas m’a donné l’impression qu’elle devait sentir la transpiration . Absolument rien pour rattraper l’impression, ni le repas , ni la pseudo animation. Mais qu’a-t-elle était faire dans cette galère ? Elle a l’air sympa, pourtant.

  2. plouf!plouf!

    Je suis repue… de pain…..
    Je ne sais pas si cela a déjà été fait un UDPP avec des sandwichs…..mais là nous atteignons les hauts sommets du ridicule…

    .
    « Fadasse, minable, ridicule »
    cuisine:nulle
    Décoration:nulle
    animation trois fois nulle..

    Et si j’ai bien compris c’est pour se faire de nouveaux amis!!!

  3. le cordonnier est le plus mal chaussé

    Le cordonnier est le plus mal chaussé. C’est ce que l’on dit lorsque la personne du métier n’utilise pas pour elle-même ses connaissances supposées. Cécile, costumière, est habillée comme une fermière qui s’en va faire son jardin. C’est ainsi qu’elle reçoit ses invités. Cheveux n’importe comment, jupe bien trop courte pour ses jambes, nu pieds ou presque. Se moque-t-elle du monde ou vient-elle d’un milieu si défavorisé qu’elle n’a pas l’habitude de faire le moindre effort pour les autres ? Ce minimalisme se retrouve dans son repas. Elle s’inscrit à UDPP pour faire des connaissances dans le nord mais en même temps ne sait pas cuisiner puisqu’elle se contente de sandwiches et de magret de canard servi presque froid. La table est minimaliste elle aussi. En somme tout chez Cécile est minimaliste. Ses collègues la disent créative – voire trop – mais « fouillis » et c’est bien l’impression qu’elle donne : fouillis. Par chance elle est tombée sur une semaine où les participants au dîner sont très très gentils dans leurs notes parce que en d’autres semaines elle aurait écopé d’un 2 ou d’un 3.
    Un gros effort à faire Cécile : visage classique pouvant être beau avec un minimum de bonne volonté et une coupe de cheveux digne de ce nom. Et des vêtements convenant à son anatomie et non des jeans l’épaississant encore davantage.

    Je n’ai pas vu de vin dans les verres de toute la soirée ….

    bref, sympa mais pas prête à se marier ! (diraient les anciens)

  4. Pour Sucré-Salé !

    Les tcharafi sont exactement toutes ces cochonneries dont on ne veut plus à la maison qu’on balance à la poubelle et qu’on retrouve quelques années plus tard dans une brocante et qui nous font regretter de les avoir jetées !

  5. A Riton

    Merci pour ce cadeau de Noël!!!Même si je ne suis pas Marseillaise …(mais quand même provençale) Un auteur de polars que j’aime beaucoup et peu connu el Pappas,qui manie la verve marseillaise avec jubilation ; petit glossaire et recettes savoureuses pour les non sudistes en prime.

  6. Eh oui…

    … on appelle ça le repentir du tcharafi. Quand on retrouve des mochetées démodées qu’on a balancé avec joie et qu’on retrouve bien des années plus tard très tendance chez les brocanteurs branchés. Comme par exemple, les tabourets en plastique orange années 70.

  7. VIELLERIE

    J’ai compris que moi aussi, j’étais une veillerie, quand j’ai vu dans les brocantes, proposés comme « antiquité » les objets qui m’étaient contemporains.
    Ca fiche un coup, si, si….

  8. Noel

    J’ai oublié de vous souhaiter à tous et toutes du fond du coeur de bonnes fêtes,
    Ici,la neige vient de cesser, mais tout est blanc, l’on revient aux situations climatiques de mon enfance.
    Je penses à celles du blog qui vivent dans le « grand nord »……..brrr, bon courage et amitiés.

  9. Jakotte…

    …au lieu de te saper le moral, cette découverte aurait dû te réjouir. Plus on vieillit, plus on prend de valeur.

    Vieillerie, ralage moi-même, je t’embrasse et te souhaite un super méga joyeux Noël.

  10. @ Julie

    Je te remercie de nous avoir dit que ton fils était arrivé, car je pensais à toi et mon Noël n’aurait pas été aussi beau en te sachant dans l’inquiètude.
    Je t’embrasse à +

  11. J’en aurai mis du temps pour vous répondre .. j’ai longtemps cru que cela n’en valait pas la peine.
    Je le crois encore aujourd’hui !
    Mais c’est bien la seule trace qui reste de mon passage dans cette lamentable émission et je parle du concept pas de ma prestation.
    Qu’en dire de votre verbiage si ce n’est qu’il était vexant blessant choquant, et qu’il n’avait qu’un seul but marcher sur ma tête pour vous grandir.
    J’espère que cela vous aura attiré quelques retours positifs de groupies virtuelles. Parce ce que sinon c’était quoi le but ?!?!
    Vous y étiez à ce repas pour savoir si c’était bon ou pas, propre ou pas, si je sentais la transpiration ou pas.
    Vous savez comment se passe un tournage d’une telle émission ? Je ne crois pas. Car sinon vous sauriez que les verres n’étaient vides qu’à l’écran suite à la loi Evin, que les plats étaient froids car le tournage dure 5 à 6 heures juste pour le repas. Et qu’ils ne tiennent absolument pas compte de vos temps de cuissons. Que si je n’ai pas pu me changer c’est car le metteur en scène ( car oui il y a une personne qui tire les ficelles, c’est pour cela que vous avez pu voir plusieurs personnes faire du canard la même semaine histoire d’écrire une histoire à partir d’un fait aussi insignifiant, idem pour le thé. Ça s’appelle un fil conducteur) m’a bloqué au téléphone pour que je le radioguide, juste pour le faire perdre du temps. Pas plus que vous ne savez que c’est la seule soirée où toute l’équipe au grand complet a pu profiter d’un moment joyeux et convivial.
    L’animation c’était nimp, pour cause ! D’une part je n’étais absolument pas dedans et aucun des membres n’a fait d’effort ou un que ça fonctionne. C’est le jeu ma pauvre Lucette. Le but n’était pas de me faire gagner. Ça non plus vous ne l’avez pas capté, dans les rushes il y a autant de positif que de négatif à se mettre sous la dent.
    N’est exploité que la partie qui nourrira la note finale.
    Je pourrais vous reprendre point par point chacune de vos remarques. Mais non. C’est inutile. Êtes vous encore vivant, l’irez vous cette bafouille. Nulle ne sait.
    Ah une dernière chose tout de même, jamais je n’ai regardé cette émission, ni avant ni pendant ni après l’avoir tourné. J’avais quelques vagues informations sur ses tenants et aboutissants. Et je me suis inscrite une semaine avant le tournage par erreur, ne pensant après coup ne jamais être sélectionnée. Puis je me suis lancée car ça n’avait aucun espèce d’importance.
    J’ai géré seule toute la mise en place, avec les moyens du bord. Alors qu’en face ils étaient sur les starting-blocks depuis au minima une année et une armée derrière eux.
    J’avais une opinion bien claire sur ce type de télé réalité et vous m’y avez conforté. Qui peut avoir une vie tellement vide et triste pour passer du temps à regarder décortiquer et assaisonner sur le web des gens qu’il ne rencontrera jamais.. vous seul le savez !

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