UN DÎNER PRESQUE PARFAIT A PARIS-LUTÈCE, MALI MELO, METS LOCAUX !

Un dîner presque parfait à Paris-Lutèce du jeudi 15 août 2013.

Merde, me faire ça le quinze août…..un pied de nez de la vie…..le bien heureux ….pour ceux qui suivent.

Le JT de la deux commence, ce jeudi, par la retraite d’une joueuse de tennis.

Putain, c’est indécent. Je croyais que cette chaîne avait encore quelques valeurs journalistiques, mais annoncer d’entrée que le people est le plus important remet les pendules de ces nouvelles au rang de simple torchon audimateux.

La télé-réalité est la plus forte. Plus de limite, on mélange tout.

La pauvre joueuse n’y est pour rien, excepté peut-être ses pleurs totalement comiques, merde quitter le boulot à vingt huit ans, faut pas déconner, beaucoup souhaiteraient la même chose, mais lorsque je pense au journaliste qui a décidé d’en faire le titre phare, je me demande s’il ne devrait pas changer de boulot…lui aussi et faire la pub d’autres anciennes inconnues chanteuses, devenues star à leur retraite et qui maintenant font les beaux jours des ventes promotionnelles des grandes surfaces après avoir commis quelques titres totalement massacrés et oubliés depuis.

Siramory du Mali, qui va sans doute demander de la tolérance gustative à ses invités pour leur faire découvrir les spécialités de son pays.

Employée de mairie, qui aime recevoir, puisqu’elle passe tout son temps en cuisine, même au boulot, et qui, naturellement va préparer des plats de son pays après avoir craché sur ceux des autres. Son menu : Saga Africa ambiance de la brousse. Chic, du fromage.

Chez elle. Tiens, pas de prise multiple. Tiens, un tapis mural. Tiens, une nappe froissée.

Tiens de la peinture rose, tiens des statues.

Les courses. Ah, chez une fleuriste. Putain, c’est une contrefaçon. Je parle de la boutiquière. Que d’horreurs étalées.

En cuisine. Alors, je note, des ananas frais, achetés chez une imitation de fleuriste, mais pour la cuisine, des jus d’ananas en bouteille et de citron en boîte et le frigo est full up de boîtes de jus de coco. Quand tu vois l’état de l’évier, tu la regardes avec méfiance faire sa pâte sur la table.

Elle est peut-être gentille, mais ceux qui commencent par tout critiquer et n’aiment rien, m’insupportent toujours.

L’évier est devenu la poubelle.

Décoration de table. Nappe taupe tapis de case et caïmans maliens, coquillages et éléphants alignés. Pains animalesques. Dressage au hasard.

En robe de soirée   Charles toujours gelé, avec un vernis à ongles….le rat. Judith avec le même blouson moumoute et le même discours pédant…pour elle l’éléphant est nécessairement indien, elle a dû être intoxiquée par du thé. Aurélien le mur et les mains vides, comme d’habitude. Le corse people avec des fleurs entourant un bel ananas.

Sur une table basse, les compositions minables de la fleuriste de pacotille. Putain, des ananas blettes avec des gerberas plus très frais et des roses agonisantes.

Apéritif. Ah, une pâtée chien…mais que fait la cuillère ? Ah, une salade de fruits au gingembre, dans un verre. Des pastels au poulet. Et voila, le café et l’addition. Heureusement que c’est bon. La boulette !

Animation. Distribution de pyjamas pour tous. Nous sommes au Mali. Où est l’armée ? Initiation au folklore musical avec calebasse et castagnettes. Grisant. Aurélien a immédiatement compris comment faire bouger ses mains sans rien faire…un long entraînement journalier !

A table. Le corse trouve que c’est authentique puisque des choses personnelles ont été posées sur la table.   Dis-moi, Mickaël, ça veut dire quoi ? Mais pour les autres il manquait des objets locaux. Ils voulaient aussi, sans doute que la malienne arrive en costume local, et manger aussi à même le sol dans une reconstitution de case. Ça faisait exotique ….

Entrée. Encore de l’ananas, mais farci de salade. Ah, bon ! C’est un sandwich sans pain.

Ah, de la boisson en boîte, merde, pas de paille.

Le mariage de l’ananas et de la crevette plait à Judith. Enorme. Je parle de sa façon d’enfourner sa fourchette. Lorsqu’on se veut tellement classe, tellement douée, on fait attention à sa façon de manger.

Allez, entre deux bouchées, on ajoute une pointe d’humanitaire pour grossir le goret de quelques points.

Plat principal. Un pot au feu revisité risotto déstructuré travaillé façon potée auvergnate. Charles est servi en premier, c’est un homme, normal.

Les boîtes de jus de fruits restent fermées. Mais qu’est ce qu’elle m’a fait ?

Je me demande si Charles veut partir, s’il a des problèmes hémorroïdaires, ou si la chaise est trop petite ?

Oh, la cuisine. Saga …..plus de place….même sur le sol.

Dessert. Assiette de mangues, enfin, une assiette de beurre fondu, c’est le trésor des tropiques, mais pourquoi y avoir fait tremper des mangues ? …mais cuites. Ah oui et avec du miel.

Charles trouve qu’elle a un goût de savon…tiens, moi je ne mange pas de savon.  Ah, les boîtes sont ouvertes.

Le mot de la fin pour Charles qui est …..maître d’hôtel…..dans une sacristie …sans doute parce que s’il parlerait comme ça aux clients, c’est sûr qu’il travaillerait dans un self….

« Si les mangues seraient toutes comme ça…. »

Bon, elle n’aime rien et maintenant je comprends tout. Les doses homeopathiques des repas precedents devaient lui sembler bien fadasses, mais suivant l’expression consacrée, son dîner ne m’a pas fait voyager, c’était du niveau de n’importe quelle cantine exotique, la quantité en plus.

Malin- malin et demi !

Siramori te salutant !

 

3 réflexions au sujet de « UN DÎNER PRESQUE PARFAIT A PARIS-LUTÈCE, MALI MELO, METS LOCAUX ! »

  1. Boff!
    La France , terre d’érudition, de culture est en train de basculer de plus en plus vers le bas.
    Je sais que cette DPP n’est pas représentative de toute la France , mais il suffit de voir les nouvelles pour avoir peur de l’avenir .
    Il ne restera plus que quelques Brontosaures comme Riton pour nous parler de nos origines grecques et latines .
    Pour moi, une cause perdue ,
    Pendant ce temps, le gouvernement se planche sur notre avenir en 2025 !!!
    Ils n’ont pas peur du ridicule ,
    Cannes , chaleur et sieste

  2. Je ne comprends pas tous ces soit-disant « experts gastronomiques » qui se pavanent et crient au génie devant un mélange avocat, crevette, ananas …
    Ne parlons pas du dessert… le massacre de la mangue …
    Plus les jours passent, plus l’art culinaire est réduit à néant … Pauvre émission …
    Et ce soir, ce fut le summum … Escoffier doit se retourner dans sa tombe !!!

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