UN DINER PRESQUE PARFAIT A STRASBOURG ! IV

Jeudi, dernier jour de l’année, Cédric, ex directeur d’un magasin de sport.

Réveillon virtuel, entièrement tourné en décors naturels locaux, totalement fabriqués en Chine par des ouvriers qui se foutent de noël comme de savoir que Jojo va rester encore quelques jours à l’hôpital.

Curieuse coutume tribale venu du fin fond de notre histoire. Putain, on est vraiment des masos, merde, tous les ans, à la même période, les humains se rassemblent autour de quelques plats et boissons. Ils se goinfrent et boivent en se faisant des promesses stupides qu’ils ne tiendront que quelques jours. Ils font bombance avant d’attaquer un régime pour annuler les excès des jours précédents. Ils achètent une voiture avant de réduire le débit du robinet quand ils se lavent les dents. Mais le pire, ‘l’énorme’, comme le dirait un présentateur télé qui ne l’est pas, je parle de son QI, ils se félicitent et s’embrassent, en comptant les coups de cette horloge du temps qui les rapprochent inexorablement de …..leur mort ! Putain, en y réfléchissant, c’est énorme ! ‘Bonne et heureuse nouvelle année’ ; On dirait les coups qui annoncent le KO du boxeur sur le ring !

Mais pour rester positif, je dirais, que, peut-être, ils sont tout simplement contents d’être arrivés jusque là, en bonne condition, en espérant que cela dure jusqu’à l’année prochaine, malgré toutes les mauvaises nouvelles qui les assomment quotidiennement !

Assis tranquillement sur son canapé, il nous apprend qu’il est un sportif et un compétiteur et qu’il veut gagner. Et puis, comme tous les sportifs, il nous sort son dopage secret ; tout est déjà préparé et congelé ! Lard ou cochon ?

« Que la fête commence ! »

Grande cuisine ouverte, moderne et fonctionnelle. Il est là, dans un coin, à gauche, tapi, prêt à bondir, en attente, le robot blanc et noir. C’est sa fête, sa semaine. Des listes de partout. Salon, table basse disco, aque des lampes en dessous, maintenant on dit ‘customisé’ parce qu’on a mis une nappe argentée dessus, on dit aussi que c’est un ‘challenge’, parce qu’on a oublié ‘défi’, qui ne fait pas assez in, parce qu’on pas de coach pour nous aider à ‘checker’ ce que nous devrions être capables de faire tout seul ! « Boule à facettes au plafond que j’ai mis pour égayer la soirée. » C’est parti !

Coin salle à manger avec un beau pachira torsadé. Et en sous-sol, une boîte presque de nuit ; sono et platines, lumières et spots, ballons et serpentins, cotillons, guirlandes et effets presque spéciaux !

Les courses pour aller chercher son déguisement ultime ; il va devenir un des clones de Cloclo.

Veste en rose bonbon léché, perruque blonde de presque Benoît Poelvoorde dans Podium, il demande l’avis de la vendeuse qui ne le connait pas et qui le prendrait plutôt pour Benji travesti chez Foucault.

Juste une remarque. Pourquoi le coiffeur lit-il le menu dans un magasin de fleurs ?

Décoration de table. Nappe grise, assiette de présentation argentée. Je signale que lorsqu’il les met sur la table, on voit déjà le prix dessous ! Assiette grise, carrée avec un liseré. Porte couteau inutile. Argenterie. Verres roses ( ?) mal placés. Des cotillons, perles, bougies, sarbacane, cœurs à facettes ; beaucoup de merdouilles inutiles. Pipeau kitch ! Un peu fouillis, il manque quelques fleurs, alors qu’il y a une belle composition de fleurs blanches, dans son entrée.

En cuisine, je note que c’est lui qui fait ‘son compotée’. Je remarque qu’il transpire….. Sous les sunlights, wou, wou wou ! Ça doit alléger son compotée qui compote !

Il va attendre que l’échalote soit sans plaisir, car Eugène n’est pas loin, donc elle sue, avant d’ajouter le riz ! Oui, celle là, un premier janvier, il faut suivre !

Lui aussi goûte, mais directement avec la spatule, pour être sûr de ne rien perdre !

Les invités arrivent. Catherine, oui, en noir et rose, oui, beau gilet, beau collier, talons hauts. Mélanie lunettes roses, pailletée, oh, les bottes, oh la robe, mini. René, cravate costard, mais pas de rose, un homme ne se met pas de rose, le rose, c’est pas pour les hommes, merde, chez nous en Alsace pas de rose… Éric, en noir aussi, jean de soirée, aucun effort vestimentaire, des chaussettes roses !

Apéritif. Duo festif et champagne rosé. Maman, Mélanie vole le canapé à Catherine, pourtant le ‘goûtage’ de cuillère de cette dernière est assez ‘suggestif’ ! Oh, lala, Mélanie continue avec son ‘croisage’ de jambes, énorme, mais Catherine surenchérit en mettant les deux cuillères dans sa bouche, et son bras levé tel une trompe ou autre chose que la morale en ce jour de fête m’interdit de nommer, putain, Mélanie, avec la lapine, c’est trop, un soir de réveillon. Des pensées lubriques m’assaillent, aussitôt éteintes et dissipées en voyant René, à quatre pattes, qui remet ses hémorroïdes en place avec une cuillère dans le fion, pour imiter un cochon !

Enfin, je note que le coiffeur fait un peu ridicule au milieu de ces gens sur leur trente et un. 

A table. Le prix sur les serviettes, donc pas lavées, avant. C’est le juste prix lorsqu’ils découvrent aussi le prix sous l’assiette de présentation. Mais c’est la faute de Damidot ! Monsieur F.G est dans les nuages. Des verrines apportées sans plateau ou assiette en dessous ; nul ! En suite je trouve que rajouter le jus du siphon, à table, fait assez bonne franquette et pas du tout classe, même si ça se veut cinéma ! Mieux valait le faire sur un guéridon et ensuite servir  chaque invité ! Il manquait aussi une longue cuillère pour manger cette verrine, jolie mais peu pratique. Un ramequin était plus adapté ! Du pain grillé était le bien venu.

Plat principal. Bar à bulles. Bar sauce champagne, évident pour tout le monde sauf pour Mélanie, pour elle bar, poisson et loup, sont du charabia.

Belle présentation. Je remarque que malheureusement Catherine commence à manger alors que les autres ne sont pas encore servis. Classe !

L’hôte de la soirée nous fait une petite montée d’andropause et sort s’aérer quelques instants.

Je remarque aussi, que personne ne sait ranger ses couverts après avoir fini son assiette !

Mais je m’aperçois que l’hôte a du travailler dans la restauration dans sa jeunesse ou qu’il reçoit souvent !

Dessert. Sylvestre se déguise en rose et noir. Fondant au chocolat, glace framboise. Belle présentation ! Le feu d’artifice est de trop ! Le pain est sur la table.

Mais, putain, pourquoi est ce qu’ils nous mélangent des images du début, en fin du repas ?

Ils s’éclatent, ils chantent et puis, houp, les serviettes sont encore roulées, ils attendent l’entrée, merde, où est l’intérêt ?

Il part se déguiser en ‘duplicata claudesque’ pour la fin de sa soirée. Tout le monde en boîte, au sous-sol, dans la tenue des clodettes. Mini jupe et perruque scintillante pour tous. Cédric est en transe, où est l’exorciste ? René n’est pas en extasie, on dirait le père de Castaldi perdu dans un film ! Oh putain, Cathy bouge bien, son collier monte et descend en cadence. Merde la mini de Mélanie est trop longue, on ne voit plus ses bottes. Eric bouffonne, il adore. Les bombes, les confetti, les serpentins, et Cathy, oh putain…………elle s’éclate et je vais exploser !

Les notes. 21 pour Éric et Catherine. 20 pour René et 19 pour Mélanie avec un 5 en décoration !

6 réflexions au sujet de « UN DINER PRESQUE PARFAIT A STRASBOURG ! IV »

  1. Pourquoi…

    ..ai-je ressenti tout au long de cette soirée une impression de fausseté, de gaité forcée, de rires artificiels ?

    Certes, les étiquettes au dos des assiettes (pas lavées, donc) et des serviettes ne m’avaient pas plu, mais le repas avait l’air bien. Cette fausse boite de nuit, ces perruques affligeantes, cette ambiance de disco qui s’interrompt brutalement… Tout ça fait tellement outré et forcé que ça met mal à l’aise.

    Les notes : « je me suis éclatée, c’était super … », et je te colle un six en ambiance. « J’ai bien mangé, c’était très bon, mais moi, le sucré salé, c’est pas mon truc », et hop, un cinq en cuisine….

    Les pommes en accompagnement d’une viande, ce n’est quand même pas révolutionnaire, le boudin au pommes, c’est un classique.

    Je trouve que l’hôte d’hier s’est donné du mal, mais sans chaleur, uniquement, à mon avis, dans le but de remporter la compétion.

    Je pense que René va montrer son vrai visage ce soir, les petits extraits aperçus m’ont mise en appétit.

  2. je ne l’ai pas vu!

    J’ai encore loupé le TM tapi dans un coin de la cuisine!zut alors!
    Même réflexion que Julie concernant Catherine: elle s’éclate avec un 6..
    Je trouve que Cédric avait bien présenté ses plats,mais les étiquettes au dos des assiettes et encore accroché aux serviettes…oups!
    Je n’aurais certainement pas présenté l’entrée dans ce verre..pas pratique pour manger..
    En fait,je déteste les animations….se forcer pour s’amuser!!!
    J’attends René!je souris d’avance

  3. Bouhouhou…

    J’aurais détesté me retrouver dans une soirée comme celle-ci avec un hôte déjanté et en représentation permanente…
    Comme Julie, j’ai trouvé l’enthousiasme factice et pas du tout spontané..De plus on ne sait pas si les plats présentés ont été réalisés par lui ou s’il s’agissait des surgelés de remplacement dont Cédric s’était vanté…Mais est-ce important ?…
    Cette semaine Strasbourgeoise est loin d’égaler en qualité les deux éditions précédentes…

  4. Retard…

    Comme d’hab, je suis en retard dans mes lectures… et quand je prends le temps, comme là … je me régale…. avec Eugène S……., avec Clo-clo, avec René en cochon…. il est vraiment trés distingué……..!!!
    bref, je revois cette soirée…. oubliable…..

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