UN DINER PRESQUE PARFAIT A TOULON, SPECIAL COUPLES ! V

 

Vendredi, Franck et Yvonne, ils se sont rencontrés en Australie et ils veulent faire découvrir ce pays. 

Il n’y a qu’une petite plage, puis la route à traverser et leur maison est face à la mer. Une petite terrasse plantée de gazon synthétique, un barbecue, de la glycine et de la décoration australienne, panneaux de signalisation, un didgeridoo, le petit cousin de la célèbre vuvuzela, un parent du cor qui sonne au fond des bois. Intérieur moderne, dominante de blanc, plantes en plastique. Cuisine ouverte, un peu petite.

Chez eux. Je fais remarquer à la voix off qu’Yvonne ne peut pas sortir la viande du frigo puisqu’ils arrivent juste des courses après avoir demandé des conseils au boucher, c’est vrai qu’il doit avoir l’habitude de faire ce genre de plat. Boudiou s’attaque au dessert et glande un peu pendant que madame bosse. Je note qu’il faut laisser le kangourou mariner pendant quatre heures. Putain, je pensais à Ravioli, dont je vous narrerai l’histoire plus bas, qui avait dû mariner plus longtemps et je ne veux même pas penser à l’état dans lequel se trouvait le sien….de kangourou.

Vingt minutes pour faire une crêpe, putain Franck s’attaque au record de Patrice, Jean-Jacques n’était pas mal, non plus, et les autres aussi.

« Pour les ravioli, on hache un steak de bœuf … »  putain, la voix off n’a pas vu que c’était déjà de la viande hachée. J’ai peur !

Boudiou flatte la croupe de madame qui cuisine, ou alors il s’essuie les mains.

Sur la plage, madame s’occupe de la déco, monsieur doit se doucher pour être prête pour recevoir ses invités. Nappe en dégradé de rouges avec motifs. Ah, non, le voila, chapeau de crocodile dundee, il vient mettre quelques brindilles pour allumer le barbecue. Madame arrive avec le matériel, les doigts dans les verres. Assiette rectangulaire blanche, la fourchette à droite à l’intérieur.  Putain, elle en met du temps pour descendre les chaises ! Monsieur fait le cocktail, merde il ne peut pas tout faire. Perles, bougies. Elle est contente et Franck plante des flambeaux, putain, c’est Koh Lanta on the Beach.Et pendant que la voix off nous dit que nous sommes en Australie, on entend, en fond sonore, les Beach boys de Californie alors c’est Frankie Goes to Hollywood, bouh !

Oh, mais Anaïs nous cachait bien des choses, et elle trouve Yvonne exotique, comme Anna !

Anna et Yvonne, que d’eau, que d’eau. Pierre est toujours en touriste. Donc, sur la plage, c’est l’apéritif : Skippy et ses amis. Kangourou, huitre, et ravioli. Le kangourou et l’huitre, rencontre improbable. Je vais vous raconter l’histoire de la moule et de ce trio fantastique. Il était une fois une jouvencelle de nouvelle galles du sud, j’avais oublié de vous dire que ce sont des descendants de bagnards arrivés établis sur les rives de l’Hawkesbury qui me l’on racontée, qui n’avait jamais rencontré le loup et on disait d’elle que sa moule était aussi protégée qu’une huître. Un jour arriva dans le village un italien un peu rouleur de pizzas qu’on appelait Ravioli à cause de sa façon de draguer les filles qui succombaient à son charme et qui s’en trouvaient fort contentes, ma fois. Naturellement il n’eut de cesse d’arriver à ses fins avec la belle Skippy. J’avais oublié de vous dire que c’était son prénom. Le grand soir arrive, elle est nue dans le lit, prête au sacrifice de son corps, sa moule commence à s’ouvrir et la perle virginale de son huitre est prête à être consommée. Ravioli arrive et entre dans les draps seulement ceint de son slip pour ne pas effaroucher la moule vierge, et c’est la rencontre nuptiale entre l’huître cachée dans la moule qui attend s’être consommée et la bébête qui se cache dans le kangourou prête à surgir pour la déflorer. Je ne pourrais vous garantir une traduction exacte de cette histoire qui est peut-être une légende, allez savoir.   

Brochettes de kangourou. La culture d’Anaïs et assez restreinte…à part le pipeau…Sushis locaux, non, pas de Toulon mais made in Japan « parce qu’il y a beaucoup de japonais en Australie « . Facile ! Il pouvait faire une niçoise, mon cousin y habite.  Anaïs, tu ne m’avais pas dit, merde….

Les gambas apportées, un peu lentement, par Yvonne qui doit faire chaque fois un cross pour atteindre la plage. Puis le poulet, allez plus vite, merde ! Feignasse! Et les raviolis ! Allez ! L’australienne est généreuse. Le personnel de l’émission fait la circulation pour faciliter les circonvolutions de la serveuse.

Pendant ses temps libres, entre deux voyages, Yvonne dresse la table sur la terrasse. L’australienne est robuste.

Décoration de table. Nappe blanche, chemin de table gris. Au centre, composition florale trop haute et trop imposante, plutôt raquette mortuaire, roses avalanches, arum, aspidistra, tortuosa, fougères de costa-rica, santini vert, équisetum, chrysanthème blanc.  Assiette de présentation blanche avec la carte de l’Australie en cacao, masquée par une assiette blanche carrée posée dessus en diagonale, diamants. Pas de couverts à poisson.

Animation musicale. Initiation au didgeridoo, il faut le mettre en bouche et souffler. Oui, Anaïs, c’est plus gros que le pipeau. Pendant ce temps Anna continue de bouffer, qu’elle ne vienne pas dire que c’est trop copieux, je l’ai vue !

Patrice cherche un verre pour y mettre ce qu’il croit être une paille géante. Nicolas s’y croit avec une sarbacane lance mine et Anna pense à sa brousse natale…

L’australienne est obstinée et elle continue la décoration avec des lumières multicolores, fait la vaisselle.

A table. Comme je suis un spécialiste des eaux minérales, je peux vous dire que les bouteilles sur la table avec le grand bouchon gris sont de la Voss, une sparkling from Norway, putain, on est loin de l’Australie, mais …il doit aussi y avoir beaucoup de norvégiens ! Déco trop classe pour le baroudeur Nicolas habitué au mess spartiate. Anna est toujours blasée du fondement.

 

Entrée. Un coin d’Australie. Et voila que maintenant Anna est curieuse de connaître les traditions des indigènes autochtones. On aura tout vu ! Du canard, coin-coin, mon dieu qu’ils sont drôles ! It’s a Joke ! Yes, parce qu’en anglais un canard fait quack-quack ! Ne m’en parlez pas.  Anna pense que ce n’est pas typiquement australien, comme son plat….portugais !

Bon, c’est chinois, mais…il y en a beaucoup en Australie !

Aux amis de la culture, bonsoir,  je signale que le bloody mary est un cocktail français mais qui n’eut pas de succès et qui fut remis à la mode par les ricains, salut Ernest ! Enfin, avec une huître, il faut le faire ! Que des chochottes, une huitre et ils ont des a priori !

M’enfin, une question : est-ce que c’est bon ?

Plat principal. Autour de l’opéra. Langouste sauce alors, Monterey ou Mornay ? My god, my Franck is rich!

Putain, c’est gala. Belle assiette, belle présentation et putain, une langouste par personne.  

C’est la première fois qu’Anaïs en mange…de la queue de langouste. Je signale à pierre que dans la mornay il y a du gruyère, alors faut pas pinailler avec le cheddar, merde.

C’est vrai que je préfère aussi la langouste grillée simplement, mais putain, c’est de la langouste ! Anaïs y va de sa larme, puisque c’est le dernier soir, elle va retrouver son train-train pipeau habituel. Anna parle d’amitié !

Pendant que Boudiou prépare le dessert, Yvonne fait une animation bis ; atelier peinture, open sur l’Australie. Patrice n’y arrive pas, tu m’étonnes !

Ils n’ont pas terminé qu’Yvonne apporte déjà les grandes assiettes du dessert. L’Australie, terre de glace. Le militaire cartésien, façon de parler, a plutôt des idées, si, si, on peut appeler ça des idées, assez arrêtées. La vanille c’est Madagascar, le béret c’est le pays basque, et mon cul c’est du poulet. Donc une glace au thé vert roulée dans une crêpe et frite avec un gâteau aux carottes.   Une mini omelette norvégienne. Une nouveauté, à étudier. Et des petits fours australiens pour terminer. Une question ; y-a-t-il des australiens en Australie ? Je vais le demander à mon cousin !

Les notes. 21 pour Patrice. 19 pour Nicolas. 18 pour Anaïs. 12 pour Anna qui nous parlait d’amitié.  

C’est le militaire qui gagne. Anna a saqué toute la semaine, je me suis obligé à lui trouver quelque chose de sympathique mais c’est une aigrie qui ne voit pas plus loin que ses plumes.  

Et je me demande même comment fait ce brave Jean Jacques pour la supporter .

 

 

50 réflexions au sujet de « UN DINER PRESQUE PARFAIT A TOULON, SPECIAL COUPLES ! V »

  1. A legend is born…

    Sur fond de didgeridoo, écoutez, bonnes gens, la ballade émouvante de la moule Skippy et du kangourou Ravioli… Séquence émotion, comme on dit à la TV !

  2. Anna

    Je trouve qu’elle est vilaine au propre et au figuré, bon, çà c’fait!

    Riton tu nous dis que tu es un poulet enfin une part de ton anatomi(k) mais tu ne nous en offre pas une aile?

    Ah quelle semaine, il fallait se les farcir ‘les petits asticots’ (candidats udpp)

  3. Anna !!!!!! bis

    …une vraie teigne. Je trouve que ce repas méritait une meilleure note. La production devrait changer un peu le réglement car ça devient vraiment n’importe quoi. Je persiste à dire que des notes en dessous de cinq ne je justifie que rarement, et en tout cas elles ne se justifiaient pas hier.

  4. Langouste!

    C’était royal !de la confiture donnée aux cochons!

    Il est vrai aussi qu’avec de la béchamelle et du fromage,c’est un peu dommage…..nature, grillée et flambée c’était bien suffisant.

    Anna j’ai détesté cette femme tout au long de la semaine.A aucun moment elle n’a trouvé grâce à mes yeux.Elle en devenait moche tellement ses réflexions étaient méchantesPlus les larmes de crocodile……pôvre zan zacques!

    Je comprends l’origine du slip kangourou!!!

  5. Comme Loulou je l’aime dénudée… non pas Loulou, la langouste ! Juste une bonne mayo ou grillée et flambée… mon pêché mignon…
    @Charlotte, tu dis que la méchanceté rendait moche Anna… par ce qu’elle ne l’était pas avant ?
    Stop ! Je m’arrête, on avait dit « pas le physique »… quelques secondes d’égarement…
    Et comme Julie je pense qu’ aucun candidat ne mérite une note en dessous de 5… sauf ratage complet… et plus encore, je déteste le candidat qui déclare « J’ai adoré… je mets 5 ! » Qu’est ce qu’il va mettre comme note le jour où il n’aimera pas !

  6. @ Zazamimosa

    Rassurez-vous il est déjà arrivé qu’un mauvais coucheur de candidat mette un « 0 ».

    Moi aussi j’adore la langouste mais encore plus le homard. Je me souviens revenir de Guernesey en avion et avant de repartir être allée sur le port pour en acheter un (le groupe dont nous faisions partie a regretté de ne pas en avoir fait autant) mais arrivée à la maison, mon mari et moi étions catastrophés à l’idée de le cuire vivant. Drôles de cuisiniers.

    @ LOULOU : dans la mayo je rajoute quelques fines herbes également mais jamais à l’huile d’olives. Il va falloir que j’essaie. Nous, nous ne sommes pas du midi où tout se cuit à l’huile d’olives.

  7. Le temps d’une Pub…

    ANAGRAMME ….

    « La langouste.. soulagent…!

    Que de maux pour faire un mot sur votre blog. Monsieur Riton.

    Mais vous semblez préférer le homard et la sauce chocolat…?

    Décidement, nous n’avons pas les mêmes valeurs… bouh…

    Merci à Vous cependant. Sourire complice.

  8. top info…

    Puisque nous sommes encore dans la semaine du couple et que je connais votre addiction, mesdames, pour les petits potins et la vie des pipoles, je vous informe que la rencontre entre Damgoudig et Mister Doma a eu lieu hier à 14H30 sur le parvis de l’église de Languidic en présence des conjoints…Ciel gris, température de 11° avec un noroit frisquet (faiblissant en fin de journée)…
    La conversation s’est déroulée dans le huis clos de l’arrière salle du PMU, plus discrète que Yalta, moins bling-bling que Camp David mais pleine de rires et du plaisir de se connaitre enfin en direct live…

  9. Scoop !

    Merci pour cette info exclusive, Mister Doma. Décidément, nous vivons des heures historiques ! Riton Channel, trop fort ! Wikileaks n’a qu’à bien se tenir.

  10. CE SERAIT…

    Ce serait rigolo qu’un jour l’on se rencontre tous… Une sorte de ritonnade en quelque sorte… (sans Loulou… je tiens à rentrer intacte après… ) Que de surprises aurions-nous !
    @Loulou : j’rigole bien sûr !!!

  11. Semaine

    avec des hommes mou mou…
    dur dur pour les femmes qui ont bien bossé… !!

    C’est Aldo qui gagne !!! You know what… I’m happy…. Booooouuuhh !!

    Oui, oui oui pour la superbe langouste !!!

    Quant à l’Anna pas belle… dans les oubliettes avec ses notes pourries… et sa dégoulinante amitié à la mord moi l’anna – nas… !!!

  12. @zaza

    concernant la beauté , ou le contraire, d’Anna c’était un euphémisme….mais peut-être dans sa jeunesse était-elle b…….e.

    Pour moi une rencontre avec Zaza ne me paraît pas improbable, ni avec Riton, ni avec loulou qui me semble, si j’ai bien compris, demeurer dans le pays des cigales!! Mais peut-être me trompe-je?

    Bravo à Damgoudic et Mister doma pour cette rencontre, qui nous aurait paru surréaliste en d’autres temps!

  13. Un récit détaillé….

    …Please, de cette rencontre historique.

    Chez Riton, vraiment, il se passe toujours quelque chose.

    Bon dimanche à vous tous.

    Chez moi, plus de neige, il fait gris mais doux et c’est rudement bien de ne plus risquer une fracture à chaque pas fait dehors.

  14. rencontre suréaliste?

    ..déjà faites avec « crazapie » mon amie ,trois jours chez moi pendant un weekend endiablé de salsa..et trois jours chez elle d’anniversaire
    incroyable et d’amitié réelle..je vous le souhaite et moi ,j’ attends impatiement nos retrouvailles….bises à toi ma craza…!

  15. à Biscottine

    ..et comme on en a déjà parlé..j’espère ta venue un bel été par ici..bonne journée..ici grand soleil de printemps depuis trois jours..20° l’ après midi..les skieurs pyrénéens ne sont pas heureux….)..moi si…bibi à toi Biscotte..)
    et à mes popines…..qui se reconnaitront..et un à Liz ma soeur « belière »

  16. @ Isa

    Merci pour ce bibi dominical qui va embellir ma journée.

    Avez-vous écouté Winifred Atwell. Je l’ai connue par microsillon interposé en pension en Angleterre et avec sa dextérité au piano, son énergie, son « pep », elle m’avait enchantée. Bien évidemment maintenant c’est le rock mais son « rag », son booggy-wooggy, feraient danser des « culs de jatte ».

    Bibi à vous aussi Isa.

  17. Anna …. enième fois

    une seule chose de positif chez elle : ses jambes et Zean-Zacques ne les avaient plus revues depuis belle lurette…. pourquoi, ils ne mangent plus de cracotte….???? c’est le début d’un Divorce PP
    comme il l’a si bien dit.

  18. @Liz

    ..un petit ou grand » TU  » me ferait plaisir…pas le temps d’ écouter » pour le moment mais ce soir sûrement merci..avec mon petit musicien ,il appréciera aussi bonne journée pleine de beaux rayons et microsillons…)

  19. @ Isa

    Vous, tu sais que je fais partie de la génération qui vouvoie, il faut que j’en perde l’habitude.
    Merci pour les rayons, dans notre coin on apprécie toujours quand ils arrivent.

  20. à Liz

    ..en bon »bélier » que je suis ,je n’ ai pas pu attendre pour écouter un »petit morceau » « five fingers.. » cela enleve l’ arthrose des fesses »..super endiablé..moi et mon petit on adoore..merci Liz….je te souhaite une super journée )…pas de complexe à avoir je rentre l’ an prochain dans un demi siècle d’âge mais me sens de mieux en mieux à part quand il fait un temps « humide »…

  21. A Isa

    En effet, merci Isa,quand je n’aurais plus de voyages organisés en réserve, j’espère trouver le temps de visiter dans ta belle région et pouvoir ainsi te rencontrer et voir tes magnifiques Devon. Biscotte pas trop bien à 19 ans, dur dur !
    De ton côté,si l’envie te prenais de venir dans ma région,je peux t’accueillir !
    Bises à toutes

  22. Le saviez- vous ?

    La Fin d’un Mythe,
    Nos Produits qui étaient bien Français, c’est du Passé
    *Les champignons de Paris.
    De Paris, ils n’ont que le nom.
    Pire : 88% d’entre eux viennent de l’étranger, les rayons des supermarchés regorgent le plus souvent de champignons issus des États-Unis, de la Chine ou des Pays-Bas, les trois principaux pays producteurs.
    En France, s’ils ont pendant longtemps été élevés dans la capitale, les fameux champignons ne poussent désormais plus qu’à Saumur.
    La ville dans le Maine-et-Loire regroupe 70% de la production nationale (mais 12% seulement du global consommé).
    *La charcuterie corse.
    Elle est présentée comme un des plus purs produits du terroir français.
    Et pourtant la charcuterie corse ne dispose d’aucune « appellation d’origine contrôlée ».
    Le consommateur ne trouvera donc sur les rayons des supermarchés du continent que des produits dont les matières premières proviennent d’ailleurs à plus de 90%.
    Ainsi, par exemple, malgré a charcuterie corse.
    Elle est présentée comme un des plus purs produits du terroir français.
    et les mentions « Produit de l’île de Beauté » sur les étiquettes, le saucisson d’âne est importé d’Argentine et les jambons sont pour la plupart composés de carcasses issues de Chine.
    *Le jambon d’Aoste.
    Voilà une des plus belles et des plus juteuses escroquerie
    « marketing » !
    C’est l’un des jambons les plus consommés de France, mais ce dernier n’a rien à voir avec la charcuterie de la ville italienne d’Aoste.
    Ce produit est en fait fabriqué en France à partir de carcasses chinoises et américaines, dans une commune du même nom mais située en…Isère.
    Et contrairement à son homologue transalpin, qui est un jambon cru, il s’agit d’un jambon mi-cuit. Le subterfuge a fonctionné pendant des années puisque la marque déposée « Jambon d’Aoste » a été la propriété du groupe Aoste (Cochonou/Justin Bridou), leader français de la charcuterie.
    Il aura fallu que la Commission européenne interdise récemment (200 l’utilisation de cette appellation qui prête à confusion pour que l’ambiguïté cesse. La marque a depuis été renommée « Jambon Aoste » et non plus « Jambon dAoste ».
    *L’A.O.C de Bretagne.
    Présenté,comme de purs produits du terroir français, les charcuteries de Bretagne disposent d’une « Appellation d’origine contrôlée » qui n’oblige les fabricants qu’à une seule chose : posséder au moins un lieu d’emballage ou de transformation en Bretagne.
    Le consommateur trouvera donc sur les rayons des supermarchés des produits dont 82% des matières premières proviennent du monde entier.
    Ainsi, les carcasses de porcs, souvent issues de Chine, de Hollande ou de Pologne, le sel dit de Guérande, importé d’Argentine et du Vietnam, et les boyaux d’andouille importés pour la plupart de Corée.
    L’andouille dite de Vire, et autres charcuteries « De Bretagne », rejoignent ainsi la mythologie des produits bretons, comme le beurre et la pâtisserie, dont 73% proviennent de la communauté Européenne et d’Asie.
    *La moutarde de Dijon.
    Pour faire de la moutarde de Dijon, il faut du vinaigre, de l’eau, du sel et des graines du…Canada !
    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la moutarde utilisée dans la préparation de la fameuse pâte ne vient pas de la région de Dijon.
    Une explication à cette bizarrerie : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec la mise en place de la Politique agricole commune,les agriculteurs se sont désintéressés de la moutarde, qui ne leur permettait pas de recevoir les subsides de l’Union européenne.Résultat:90% de la production utilisée pour la moutarde de Dijon provient maintenant du Canada.
    *Le couteau Laguiole
    L’abeille, la lame fine légèrement relevée, la croix sur le manche…> Beaucoup croient que ces symboles apposés sur les couteaux de Laguiole sont des signes d’authenticité.
    Erreur! Malgré leur charme et leur beauté, elles n’attestent ni de l’origine du couteau ni de sa qualité de fabrication.
    Parce que la marque du plus célèbre des couteaux français n’a jamais été déposée, Laguiole est depuis plus d’un siècle l’objet de contrefaçons en France et à l’étranger, 80% proviennent de Chine et du Pakistan. Résultat : moins de 10% des Laguioles sont fabriqués dans le bourg aveyronnais !
    *Le savon de Marseille.
    Avec le pastis et la lavande, c’est l’autre symbole de la Provence. Seul hic, les savons estampillés « Savon de Marseille ne sont pas fabriqués dans le Sud-est.
    Car si les savonniers marseillais ont inventé le procédé de fabrication au Moyen-âge l’appellation n’est pas protégée.
    Résultat : les plus gros fabricants sont aujourd’hui les Chinois et les Turcs !
    *Et les huiles végétales utilisées pour la fabrication du savon, notamment l’huile de palme, proviennent de l’étranger, les savons passant à Marseille uniquement pour être parfumés et emballés.
    *Le melon charentais.
    C’est l’emblème du melon français. Jaune ou vert, le melon charentais fait la fierté des producteurs de la région de Cognac où les sols argilo-calcaires sont parfaitement adaptés à sa culture.
    Mais contrairement à son cousin de Cavaillon, le melon de Charente ne possède pas d’AOC.
    Résultat : 80% des melons charentais que l’on trouve sur les étals ne viennent pas de Cognac mais d’Espagne, du Maroc des Caraïbes, de Chine et du Sénégal…
    *Le camembert.
    Emblème suprême de la gastronomie française, le camembert de Normandie est de loin le fromage le plus copié dans les rayons des supermarchés.
    Une explication à ce phénomène : tombé dans le domaine public, le nom « Camembert » peut-être utilisé par n’importe quel producteur de n’importe quel pays.
    Et malgré une AOC « Camembert de Normandie », qui existe depuis 1983, de nombreux fabricants utilisent le terme très proche de « Camembert fabriqué en Normandie ».
    Les différences : du lait pasteurisé au lieu du lait cru, un affinage raccourci et une fabrication qui n’est soumise à aucune règle…
    Ils sont présentés comme les fleurons du terroir, mais quand on y regarde de plus près on découvre que leur appellation est douteuse.
    Matières premières importées de l’étranger (30% du lait vient de Chine, 50% de toute l’Europe).
    Étiquetage souvent mensonger, additifs non précisés, fabrication hors des limites de la région ou seuls existent de vagues bureaux de courtiers.
    Dans les rayons des hyper et super, il faut vraiment les chercher : les vrais Camembert ont l’estampille « Appellation d’Origine Contrôlée » et sont spécifiés « au lait cru ».
    *L’huile d’olive de Provence ou du Languedoc.
    Rare et chère, l’huile d’olive est certainement le produit qui compte le plus d’étiquetages frauduleux. En 2006, seulement 56% des échantillons analysés étaient «conformes» à la réglementation, certaines bouteilles contenant jusqu’à 50% d’huile de tournesol ou présentant une fausse indication d’origine ou de variété d’olive.
    Le symbole de la cuisine méditerranéenne ne comptant que sept appellations d’origine protégée et une AOC «Huile de Provence», de nombreux producteurs jouent en effet sur la confusion en ajoutant sur les étiquettes des paysages évoquant le Sud ou des origines non reconnues comme « huile de Provence Côte d’azur ».
    Sans parler de l’une des fraudes les plus courantes qui consiste à remplacer l’huile d’olive par l’huile de grignons d’olive, un résidu de la pâte d’olives difficile à détecter pour le simple amateur.
    De plus, la circulation des fruits étant totalement libre en Europe, des camions entiers d’olives espagnoles ou italiennes arrivent de préférence de nuit dans les moulins à huile provençaux et languedociens pour faire de la bonne huile « de chez nous » !
    **Où sont les bons produits d’antan** ??????

  23. Heureusement pour moi!

    La charcuterie Corse, je l’achète en Corse je la commande une année sur l’autre, je connais celui qui me l’a fait, je connais ses cochons, que je vois grandir sur ses terres( et sur les miennes) tous les étés, ses saucissons et ses jambons n’ont pas pas besoin d’AOC s&a production est confidentielle…et à Paris il y a une adresse , et je sais que la charcuterie ne vient ni d’Argentine , ni de Chine ,là aussi le producteur est mentionné…pure corse et c’est vrai, il suffit de connaître!

    Le miel , je l’achète aussi en Corse, chez un petit producteur qui fait du miel de châtaignier et du miel des fleurs du maquis. Une fois encore je connais ses ruches (et ses abeilles!!!)et je ne risque pas de me faire blouser »
    Quant à l’huile d’olive quand je passe en Provence je vais directement acheter mes 5 litres directement au moulin, du côté de Mouries!!chez un petit producteur.

  24. MERCI BISCOTTINE

    Même si je connaissais la plupart de ces escroqueries, merci Biscottine de nous les rappeler, il faut être vigilant. J’avais déjà vu de nombreux reportages pour dénoncer cette dérive… la recherche d’authenticité, de l’appellation « terroir » etc… a conduit à de nombreux abus… Aujourd’hui c’est « Je préserve la nature » qui est en vogue et là aussi, les industriels montent aux créneaux pour nous fourguer tout et n’importe quoi ! Et comme il y a beaucoup de moutons de Panurge, ces mêmes industriels se font des c……s en or !
    Du yaourt parfum Vanille qui n’a jamais vu l’ombre de cette belle orchidée au shampoing estampillé bien en gros « sans paraben » mais bourré d’autres substances toutes aussi nocives…
    Et je ferai l’impasse sur les médicaments sensés nous guérir…

  25. Merci Biscottine,

    j’ai vu un reportage sur le savon « de Marseille » et sur le melon dit « charentais » mais je ne savais pas pour les autres produits!

  26. Inégalités

    Merci biscottine 25 pour ces infos. Bref, nous sommes cernés et pour se nourrir correctement, si on n’a pas de producteurs dans ses relations, il vaut mieux ne pas être trop fauchés. La qualité coûte cher. C’est sûr qu’au point de vue santé, on s’y retrouve mais beaucoup de familles et même de personne seules ne peuvent tout simplement pas se payer du bio, du Label Rouge et de l’AOC.

  27. C’est bien vrai ça !

    Pour résumer nous bouffons de la m….
    Mais, en France, nous mangeons des protéines tous les jours, la majorité ne connait pas la faim.

    Nous petits enfants mesurent au moins 20 cm de plus que nos grands-pères, nous perdons peu d’enfant en bas-âge.

    Et à plus de 70 ans nous sommes plus désirable que nos grands-mères à 45.

    Alors, je crois que tout ne va pas si mal.

    Excusez-moi, d’apprécier l’époque où nous vivons et d’y être heureuse.

  28. @ JAKOTTE

    Quand tu dis qu’à plus de 70 ans nous sommes plus désirables que nos grands-mères à 45… tu veux dire… « sauf Anna… » !!!
    Quand je pense qu’elle était plus jeune que moi, pfffttt….

  29. @Charlotte

    Ok, pas de problème avec les petits producteurs maison, mais tout le monde n’a pas cette chance. Je dis simplement qu’il faut ouvrir l’oeil.
    Quand j’achète du jambon Aoste, je pensais bêtement(Italie),alors que c’était celui Savoie fait avec du porcs chinois et CO

    Je suis très en colère, il nous prennent pour des gogos, au sujet des yourts, actimel et activia , »probiotiques » c’est la même levure qu’il utilise pour engraisser les cochons!

  30. Savoir lire….

    …les petites lettres, ça devient vital, pour ne pas se faire avoir. Savoir aussi que le fameux logo « saveur de l’année » est typiquement le logo pour gogo, puisque décerné par l’organisme qui en est l’inventeur.

    Cependant je rejoins un peu Jakotte quand elle dit que nous vivons mieux et plus longtemps en bonne santé que nos ancêtres. La qualité sanitaire des aliments est correcte, même si le gout n’est pas toujours au rendez-vous.

    Je fais en sorte d’acheter mes légumes chez un maraicher de la région, je sais qu’il cultive lui-même car je vais parfois chez lui. Ma viande, je la prends chez un boucher de qualité qui ne fait que de bons produits, veau sous la mère et poulet fermier, par exemple. Quand on mange ce que je prends chez lui, il n’y a pas de comparaison avec les produits de grande surface.

    Pour la charcuterie corse, une voisine dont je garde le minet pendant ses vacances m’en rapporte tous les ans, mais elle est de moins en moins bonne, et sans doute de moins en moins corse.

  31. @zaza et jacotte

    J’en connais qui arrivent à 70 printemps et qui sont de véritables vamps, rien à voir avec Annnnnnnnnnna!!qui est,comme dirait quelqu’un, pourvu qu’elle ne nous lise pas, « un remède contre l’amour »

    @biscottine,
    C’est un choix et j’ai de la chance , mais pour le reste je fais très attention aux étiquettes et très souvent je me prive d’un plaisir si je ne connais pas la provenance du produit…
    Cela n’a pas toujours été le cas,( plus jeune ) mais nous sommes tellement avertis actuellement, que nous sommes obligés d’être constamment en alerte et je trouve que nos enfants sont tout aussi responsables , si on leur fait passer le message.

    Quand j’achète, mes pommes de terre l’été, chez le paysan de mon village, un de mes petits fils ne s’y trompe pas, il sait les reconnaître au goût, si bien que lorsque je rentre de vacances ( (sur le continent , et ne riez pas), je rapporte ma provision!!
    Bonne soirée

  32. D’ ACCORD

    D’accord avec Sucré-Salé, mangez sain a un coût… et bon nombre de personnes ne peuvent y accéder… Il est vrai aussi que l’on peut éviter les plats industriels bourrés d’additifs, de sels et autres joyeusetés !
    Bon, c’est pas tout, mais j’ai un repas à préparer moi !!!

  33. heureusement

    Qu’il nous reste le vin…on ne pourra pas nous dire qu’un Bordeaux est fabriqué en Chine..ou alors ce serait la fin des…haricots coco.

  34. @Sucré-salé

    C’était juste un constat ….., je pensais que nous avions encore la maîtrise de nos bons produits,je suis outré de savoir tout cela. Nous avons des normes sanitaires,des interdits, que les autres pays n’ont pas. Alors, j’aurai préféré manger nos produits. Après, je suis d’accord avec vous, manger sainement c’est hors de prix, moi-même je mange normalement.Je regarde un peu plus les étiquettes. Le BIO je suis sceptique..!!!
    Bonne soirée

  35. Vive le Gers

    Je le dis toujours il faut aller habiter dans le Gers, ils y à de bons produits régionaux et du bon vin. Et des Gens très très chaleureux!

    Bisous

  36. et de la chaleur…biscottine

    ..apéro en terrasse…!Et ce soir de l’ eau de l’ eau de l’ eau..dans un grand verre..endessert une crème au carambar..un régal..moins production locale mais..oeufs de la ferme..j’ ai vu le futur roti sur pattes..pôvret et les poules cela fait du bien et change du goudron.l’humus…!

  37. @Loulou

    Les restos bien les choisir, éviter la cuisine rapide !!!!Du genre de ce que l’on connaît, ou alors allez chez la fermière prendre de bons oeufs, faire une bonne omelette, la savourer avec plaisir.
    J’arrête,… chacun fait,
    c’qu’il lui plaît, plaît, plaît ..!

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