Un dîner presque parfait à Deauville du mercredi 24 avril 2013
Aujourd’hui, c’est Patrick, alias pif le chien, bref, un nez dans l’industrie chimique, le mec il est capable de faire la différence entre un shampoing parfumé au maroilles et un désodorisant pour gogues aromatisé aux sushis fermentés avec un peu de noisette pour le croquant. Bref, t’as pas intérêt d’aller aux toilettes chez lui si t’as bouffé des asperges, le type il est même capable de te dire la marque du savon employé après avoir lavé ton siphon, whai, whai, ça explose en cuvette, mélangé aux effluves des Asparagaceae. Il passe sa vie à sentir. Ses enfants l’appellent Lycos, mais au bureau, c’est Didier, à cause de sa manie de toujours essayer de s’attraper la queue en regardant bizarrement la standardiste. Mais il est capable de faire la différence entre une truffe et un champignon de Paris, même peint en noir. La classe, quoi !
Effluves et senteurs. Un menu aux intitulés à rallonges par un mec qui veut en mettre plein la vue à des béotiens parce qu’il a fait physique-chimie en troisième langue en maternelle.
Je note des intitulés qui favorisent les structures des molécules chimiques plus que les arômes naturels. C’est un intello qu’a vu la guerre du feu en version originale.
Chez lui. Sa maison, il l’a voulue claire, Marie te salue, bref, dans ce lotissement, elles sont toutes pareilles, les maisons, mais ça fait bien de dire qu’il l’a souhaité ainsi claire comprendra. Y a même des plantes pour purifier l’air, l’air de rien, c’est des conneries, les plantes inversant leur cycle la nuit, autrement dit elles consomment la nuit ce qu’elles fabriquent le jour, sous l’effet de la photosynthèse.
La cuisine où il passe le plus clair de son temps. Mais c’est une obsession, Claire comprendra, c’est clair…sa femme est marrie….wharf.
Les courses. Encore du cinéma avec un commerçant qui se la joue aussi avec des mots appropriés en surfant sur la mode. On est sur un champignon en boîte à la provenance indéterminée, des morilles en hiver, avec une notes craquantes puisqu’elles sont lyophilisées en ayant perdu leur note moelleuse propre à ces eumycètes comestibles.
Du poivre citronné, ça c’est intéressant. Avec les apprentis sorciers, un jour, ils vont nous sortir des fraises chantilly….ou des bananas splits…putain, les regarder pousser, quel pied….mais je me demande dans quel état serait la glace, quoiqu’avec la cuisine moléculaire on pourrait avoir une masse jaune avec tous les parfumes concentrés à l’intérieur. Je rêve.
En cuisine. Le jus de framboise, sent la framboise. Incroyable. D’ailleurs, il parfume les framboises avec du jus de framboise synthétique. Etonnant. Non ? C’est beaucoup plus près du classique Ex2 C9, non ? Merde. D’un autre côté, nous sommes en hiver, et les framboises doivent provenir de l’autre hémisphère, alors, le parfum…et le goût….
Le caramel sent la pyrazine. Putain, c’est comme quand tu vas chez le docteur et que t’as mal à la tête, il te dit, avec un air sérieux « Je vois, c’est une céphalée ». C’est pareil. La pyrazine est donc le parfum qui s’échappe du caramel comme le canada dry qui est marqué sur le port- salut sauf qu’on le boit… de chênes ou de cèdres. C’est pareil que le caramel, qui n’est pas une céphalée, merde, faut suivre, par contre j’ai mal à la tête, mais je préfère le caramel avec du sucre, plutôt que du C4H4N2, même si j’ai fait chimie en C Préparatoire à cause d’une certaine Martine qui mangeait à la cantine.
Des cerises…. en boîte. Il dit c’est pareil. Putain, on se demande pourquoi on achète des fraîches. Mais si un nez se fout le doigt dans l’œil en te disant que les cerises en boîte ont le même goût que les fraîches, tu commences à te poser des questions surtout s’il boit le liquide des toilettes en te disant que ça ressemble à du curaçao. Mais quand tu l’as vu en cuisine, tu te dis que tout est possible.
Encore un qui n’a rien fait ! C’est de plus en plus technique. On met un tablier, on parle comme un livre et on ouvre des boîtes.
Donc, le mec c’est un nez qui veut nous en foutre plein la vue !
Décoration de table. Nappe taupe rideau albinos. Porte fourchette. Innovation. Composition de fleurs blanches ; salal, eucalyptus, roses avalanche, lisianthus. Bon, ce n’est plus une table, mais un présentoir pour camelot amateur. Et le pompon sur le gâteau, sa médaille olfactive gagnée au concours des meilleurs tarins lors du festival des sosies de Cyrano. A mon avis, il manque du liquide vaisselle pour rappeler la note boisée.
Martine en coccinelle en deuil, même lunette, collier, pas loin. Delphine, whaaaah, pas de rouge à lèvre. Elle est malade ? Claire-marie, plus fine de claire que moule consommée, pourtant elle fait des efforts, sourire figé, une petite lueur dans les yeux indiquant qu’elle vit encore et toujours une belle présentation frontale. Sylvain qui peut respirer, avec une tenue plus contemporaine que triste d’hier.
Merde, ils se rendent compte qu’il est né, le divin enfant. Stupeur, Delphine a des doutes, elle ne sent rien, sauf le brûlé. Merde, la pyrazine a déconné, elle n’a pas voulu devenir du caramel.
Mais un truc me taraude, il n’avait qu’à acheter du chutney aux cerises déjà prêt, au lieu de faire tout ce cinéma.
Apéritif. Exhalaisons maritimes terrestres et végétales accompagnées de leurs cocktails de citral. Putain, va te faire une soupe de fèves avec ton C10H16O. Mais quel prétentieux, c’est du n’importe quoi. T’aurais mieux fait de mettre des ‘s’ aux exhalaisons et de faire attention à ta syntaxe.
Sur un plateau, la boisson déjà versée, des verrines mal nettoyées.
Claire-marie fait semblant de chercher. …on se demande quoi ? Une poire. Merde, ne te fais pas de mal. Enfin, c’est un peu la cata. L’intitulé chiadé des exhalaisons a pris l’eau….
Foie gras maison sans pain. Merde, du pâté sans pain….c’est pas clair.
Des crevettes épicées. L’hôte n’avait pas senti, ni goûté. Ah, les voila, les crevettes disparues du premier soir chez Sylvain. Pour ceux qui suivent …..
Animation. Reconnaître et mimer un goût. Que des goûts difficiles. Merde, on est en première année. Martine doit imiter le thym. Le temps de le dire et Sylvain doit faire deviner la cannelle. Il n’a qu’à faire le mec bronzé aux cheveux dorés qui suce sa peau sucrée…..
J’ai des doutes. Trop d’odeur tue les tatouages. T’as raison Delphine.
A table. Merde y a pas de bougie. Horreur. Claire-Marie adore le curcuma…. qui doit être du curry. On s’en fout, Claire aussi, elle pense que le curry est un jeu de mots.
Pour Delphine ça manquait de choses sur la table. C’est vrai il n’y avait pas de couvert à poisson.
Entrée. Lorsque le parfum de l’iode rencontre la force des senteurs de l’Espagne. Olé !
Des co, des coco, des coquilles, qui ne sont pas des pâtes, Jacques me pardonne, chorizo pané, émulsion de roquette, blinis de patate douce.
Ah, il y a du vin blanc.
Plat principal. Baudroie aux effluves d’antan et son prince du piémont à la géosmine.
La géosmine apporte un goût de terre, de moisi, de pourri. Quel programme.
Baudroie en ragout, et mini caquelon noir baignant dans de la flotte colorée
Delphine, qui n’a jamais entendu parler de ce truc veut donner sa langue au chat, mais, je crois, que même lui n’en veut pas.
Un risotto aux champignons. De la lotte sabotée, avec la peau. De la sauce ridicule.
Quoi, Claire critique la présentation et le plat ? Je rêve.
Sylvain, qui est normand, ne reconnaît pas le risotto. Vi, vi, pourtant….
Dessert. Subtile association du sud-ouest, de la pyrazine et de la frambrinone. Il me gonfle avec ses molécules comment veux-tu qu’Hercule…..
C’est scolaire. Claire tais toi ! Un peu de pudeur
Oui, Sylvain, ce sont des framboises…qui sentent la framboise.
Merde, elles collent au palais de Delphine et pourtant, y doit pas y avoir beaucoup de trucs pour pouvoir se coller dessus……
Ah, le chanteur masqué, donne un cinq pour la cuisine. Celle qu’est plus très Claire, j’en suis marri, appelez la huître, donne un huit en cuisine, du moment que c’est cuit, c’est beau et bon.
Alors, j’entends, sa passion est la cuisine. Il prend la première place ! J’ai des doutes…Au royaume des….
Bien, il faudrait essayer autre chose, le plâtre ou la maçonnerie, ça ne se mange pas !
Ouf…à deux mains !
Merci pour cet éclat de rire matinal , Riton !
Je garde quand même l’idée des St Jacques au chorizo …! J’ai envie d’essayer .
A part ça , il est drôlement brouillon dans sa cuisine , le scientifique …!!!
Encore des saint jacques, le prod doit avoir des actions dans ce genre de commerce.
J’ai entendu récemment un type qui s’appelle Hervé Thys parler de cuisine avec des molécules, soi disant que ce serait pareil question goût et beaucoup plus écologique, car pourquoi transporter des tomates ou des bananes dans des camions qui consomment du carburant alors qu’avec trois gouttes sorties d’un labo, tu as exactement la même chose…… Inutile de dire que je n’ai pas été convaincue. C’est le même mec qui fait un mètre cube de blanc en neige avec un seul blanc, ensuite il met trois gouttes d’arôme de n’importe quoi, et ça fait une super pâtisserie. On a le droit de rigoler.
Claire qui cherche un mari est gentille. Delphine fait peur.
Comme d’hab, je me marre et remarque avec satisfaction que nous partageons les mêmes opinions. Sur le forum de l’émission, avec mes zoziaux, je ne peux pas aller aussi loin. Médéme Sisse est une folle de la censure.
Bonne continuation Riton.
Oui,merci Riton,au moins je peux rire sans contraintes et sans modos
mais cette semaine ne m’intéresse pas vraiment, bonjour Potjevleesh.
Quel foutoir en cuisine »!!!
C’est à désespérer…..
Et puis encore des St Jacques….du foie gras….aucune imagination…
Et cette cocotte qui baigne dans un jus insipide….
Un nez????
En variant le ton,-par exemple, tenez:
Agressif: » Moi, Monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical: » Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! »
Descriptif: » C’est un roc ! . .. c’est un pic ! . . . c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?. .. C’est une péninsule ! »
Curieux: » De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, Monsieur, ou de boite à ciseaux ? »
Gracieux: » Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent: » ça, Monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ?
« Il n’a pas senti que son chutney de cerise était en train de cramer….
Emphatique: » Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Militaire: » Pointez contre cavalerie ! » il avoue être très militaire dans son organisation…Ah! bon!!!
Bref, entre celle d’hier » Claire-Marie » et lui, une semaine qui se révèle…quasi nulle!!!
Excuse-moi, je me suis trompée de journée. Voici le texte au bon endroit. Tu peux effacer, s’il te plait, celui qui est sur « HOMINUS » – Merci.
Me suis encore bien amusée ce matin en te lisant Riton, des retours en arrière (appels à la mémoire littéraire ou almanach Vermot, jeux de mots, tout ce que j’aime). Je ne suis pas allée rechercher les formules chimiques qui sont peut-être exactes mais qui me semblent inventées pour l’occasion.
Julie, pour la réincarnation, surtout pas en chien car Riton te bouterait hors de son territoire provençal. En pic épeiche, peut être, cet oiseau est magnifique. Tu dois vivre près des bois car ils viennent rarement dans les jardins en ville. Une fois j’ai pu voir deux chardonnerets qui se faisaient la cour sur le frêne qui a jailli de terre devant la cuisine sans que qui que ce soit l’ait planté là .
Riton, pour l’enrhubé du cerbeau, n’as-tu pas remarqué que cet hôte se disait très rigoureux comme un militaire, en fait sa cuisine ressemblait plutôt à un bordel, mais pas organisé du tout. Il aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche ou celle de la voisine avant de s’exprimer.
Tu as dû remarquer (je suis allée faire un petit tour sur le forum d’UDPP) que beaucoup conseillent de venir sur ton site pour lire les comptes rendus. Quelle notoriété.
Tes tortues sont-elles sorties de leur hibernation ? chez nous les hérissons reviennent chercher leur pitance qui, normalement est dédiée aux chats SDF.
Belle journée à toi. Au fait bravo pour les « appas ». Bien joué.
Pour liz 60 !
Les formules sont rigoureusement exactes.
Mes tortues gambadent.
Les merles s’en donnent à cœur joie !
Merci Riton pour la bonne tranche de rigolade en vous lisant c’est tellement juste,mais que font ces gens qui ne savent pas cuisiner dans cette émission a part ce mettre la honte vis a vis des autres,enfin ont dit que le ridicule ne tue pas.
Top le site,ont ne se fait pas comme sur le DPP.
Pardon j’ai oublié le couic.
Pour Charlotte 75 !
http://www.ritondecannes.fr/2012/12/28/
merci Riton
je vais reprendre ton texte cité…mais il est vrai que je ne me souviens pas de tout….Merci de me le remettre en mémoire…
Bonjour,
Trop fort vos commentaires Riton et surtout….criants de vérité.
Oups….trop forts !
Bravo Riton pour les formules – je n’ai pas eu le courage de vérifier – je te faisais entièrement confiance et j’ai eu raison de le faire. Tu as de très bonnes réminiscences. J’ai pourtant choisi la filière physique/chimie mais ne suis pas allée aussi loin que toi. Plus de père, six filles à élever, je n’ai pas eu le choix. Heureusement les cours du soir existant j’ai pu parfaire certaines connaissances qui m’ont bien rendu service plus tard.
De toute façon on apprend tous les jours. Seule la mémoire n’est pas aussi vive mais elle conserve encore l’essentiel.
Chez nous aussi les merles s’en donnent à coeur joie, ils nichent dans les haies de pyracanthas et bientôt nous pourrons voir les mâles suivis des petits qui réclament alors que madame recouve. J’aime ces moments…quand la nature recommence à bruire dans le jardin.
Le mec est nez… et n’a même pas senti l’odeur de brûlé sans doute dégagé par ses cerises cramées … allo quoi !!! Zaza arrête de faire ta Débila… Euh Nabila… !
Animation … Vas y toi, pour imiter le thym… !
Même si la lotte/baudroie était bonne, je n’ai pas du tout apprécié que la petite marmite baigne dans le liquide qui servait de sauce… Peu ragoûtant …
…
Charlotte, combien as-tu payé le boss pour avoir ton texte en « gras » … Ce n’est pourtant pas toi qui a passé une nuit avec lui en dansant un tango torride, mi banane, mi carotte… pour ceux qui comprennent …
….
On m’appelle Cannelle parce que ma peau est sucrée…
Bonjour à toutes les nouvelles signatures que l’on peut voir fleurir ces derniers temps !
@zaza
Je n’ai pas payé Riton, mais j’ai appris avec Curpsy et j’ai mis du temps à comprendre…..
je recommence
Zaza tu commences ton texte par c’est simple
tu tapes puis ton texte
petit rappel pour les balises pour mettre en gras par exemple il faut mettre le mot ou la phrase comme ceci : Bonjour ce qui donnera Bonjour
Des trouvailles encore dans ce billet…j’ai adoré « ça explose en cuvette »…je ne citerai pas tout pour ne pas réécrire la totalité du texte…
A part ça, je ne vais pas remettre en cause les performances du lave-vaisselle de Patrick, mais ces petites cocottes qui trempent dans la sauce comme des iles improbables, ça me laisse plutôt perplexe…
Je comprends qu’il soit « nez » il a un tarin qui lui permettrait de jouer Cyrano sans masque. Il a été exécrable ce soir, une lippe dégoutée qui se mariait à ravir avec son blair.
Elle m’a bien fait rire, la miss Normandie, avec se crème en brique, son gruyère en sachet (beurk) et ses « je suis Normande » à toutes les phrases. Sans parler des escalopes de poulets en barquette, rien de plus dégueulasse.
Alors je n’ai rien raté…..J’attendrai demain pour savourer notre Riton !
Extase, si je n’ai pas un pif dans le nez.oups, je suis accro de ton texte…
Et si je « nose » je dirais je que si les hommes ont un long » nez »,….le reste suit…
Mais une dame disait, qu’il n’a pas senti le feu…, cela devient « nase. »
Allez faut que je m’amputasse, de mon envie » innez » de « déconnez », car je vais vite « piquer du nez »…
Je vous embrasse Tous.
Quelles lectures… Riton, Charlotte, Riton 2012, et la Suite.. !
Ah oui, pour l’explosion en cuvette… c’est normal, on s’est emmerdé..
Nez en moins, un vrai ci né ma…!
Ah oui, je sais trés bien faire la pie voine. !!
Hier journée d’été…soleil dardant ses rayons…je me suis ointe sous lui un petit instant. Quel bonheur.
Bises de friday.