Un dîner presque parfait à Deauville du jeudi 25 avril 2013

Delphine, serveuse, passionnée de crème, et d’allumettes, donc, un peu pignon, putain, on est tombé sur une championne, une gagnante, du lourd, il n’y a pas de hasard, pas de fumée sans feu.  Ceci dit, je plains les maquettistes qui utilisent des allumettes et qui ne fument pas, un vrai gaspillage. Et pour ceux qui ont arrêté, un vrai supplice. Et puis, ce sont de vraies œuvres d’art. Je parle des constructions en allumettes.  Je connaissais une variante avec les pinces à linge, beaucoup plus compliqué…. y a un sens.

Juste une remarque, on peut aussi faire de l’art avec des pignons, mais c’est plus long, surtout pour les coller, mais avec les pignons, c’est juste pour faire un bateau par exemple, le pignon est petit et lorsqu’il est vieux, il noircit, alors que les allumettes sont juste blanches, enfin, en principe,

Quand elle taille ses allumettes, elle oublie tout, plus tard elle envisage de s’attaquer aux pipes, mais c’est plus dur à tailler…mais après tu peux en fumer une….de cigarette….pour utiliser les allumettes. Elle envisage un stage à saint Claude, juste pour voir, pi non, elle ira à Cogolin juste pour apprendre la technique.

‘La petite normande aux allumettes.’ C’est le titre de son dîner.

Mais qui c’est, la petite normande ? Elle a une vache dans son jardin ?

Chez elle. Pas chez elle, chez Véronique, deux qui la tienne, car chez elle, c’est petit.

On va pleurer, elle ne connaît pas les lieux, ni le matériel de sa copine.

Séquence émotion sentimentale. En direct, elle embrasse fougueusement le matériel électrique. Une liaison avec les appareils, il y a un mot pour la zoophilie, mais pour ça, che pô.   Remarquez, juste pour déconner, il y en a qui ont essayé avec des aspirateurs, mais c’est plutôt coitus interruptus…. Qui gardera les enfants ?

Les courses. Visite du four et cours accéléré de boulangerie avec tout ce qu’il faut en kit.

Mais la boule en gère parle des boules du lendemain. La jeune apprentie voulait être sur la photo, mais visiblement elle s’emmerdait. Je remarque que la rue est déserte, tous les commerces sont fermés, et la pauvre pâtissière a dû ouvrir pour cinq petits pains, mais c’est vrai que Deauville, en hiver….

En cuisine. En tenue de gladiateur. Quoi ?  ‘Etienne’ sur le bras droit. C’est une croqueuse d’hommes. Putain, on n’a pas vu les cuisses. Ça doit payer. Réflexion faite, on dirait plutôt Jeanne qui monte au bucher….en kit ! (en kit : c’est  ‘prêt à monter’.) admirez la réflexion et l’enchaînement.  Des fois, je m’étonne. Et les bretelles du soutien gorge, c’est très, très classe.

Juste une autre remarque. Elle connaît très bien la place de chaque chose. Aucune hésitation. Visiblement elle nous mène en bateau.

Pas assez de crème. Oh, merde, la chasse au trésor. Elle court, frappe à une porte inconnue, une autochtone ouvre, pas du tout surprise par les cameras, et lui refile de la crème, ouf, le repas est sauvé. Mais pour une normande, c’est pas sérieux, surtout qu’elle nous bassine toutes les minutes avec son pédigrée.

Je reprends :

Bonjour madame, j’ai juste un souci, j’ai plus en crème en avez-vous ?

Mais oui, y a pas de souci.

Je m’en fous, je veux juste de la crème, pas de souci.

Pourtant c’est beau, les soucis.

Mais l’autochtone est déçue, elle n’a pas vu l’hélicoptère.

Allez, du poulet en sachet.  Même syntaxe que Patrick.

Je note que lorsqu’on veut faire flamber une viande il faut du beurre et de l’huile, en même temps. Donc, le calva ne sert à rien.

Allez, on crache dans la poêle, on suce la cuillère en prenant soin de bien remettre sa bave dans le plat. Classe. Juste un plus pour le flambage.

« Eh bien voila la cuisine est terminée, yes ! »  Putain, j’avais raison, c’est du lourd.

Décoration de table. Dies iræ, dies illa…….Nappe taupe en deuil, elle a juste perdu sa virginité la veille…une tondeuse à gazon..Quel malheur ! Set rouge. Oh putain, c’est titi pignon ! Un concentré du mauvais goût. Couverts jetés…..à l’envers.  Pas d’assiette. Et toutes ses créations …bel échantillonnage de merde que même dans une brocante tu trouves pas preneur au milieu des cendriers en coquillages, des lampes en bois flotté et autres sculptures sur savon.  Un seul verre. Il faut le reconnaître, c’est magnifique. Le summum de la médiocrité. Le minable élevé au rang de sublime. Le lamentable devenu art poubelle. Le navrant est immortalisé !

Je remarque qu’elle ne sait pas écrire Sylvain, donc elle marque coin-coin. Sur son marque prénom, elle a écrit Delfine ……vi voui !

Elle est belle, déguisée en taille crayon. Un peu allumée, mais pas finie. Coiffure façon Sheila qui se gondole.

Patrick, perdu, le salaud il est enrhubé mais il l’embrasse, sans la langue. Sylvain, en Zorro, sans Bernardo. Martine. Oh putain, sans les lunettes, mais toujours avec sa peau de coccinelle morte sur le dos. Comment je le sais ? Les points sont noirs ! La vlà, l’évaporée, avec un grand sac, pour un doggy bag éventuel, pour son affaire.

Oh, la faux cul Martine flagorne « ces beaux objets » qu’elle dit en contemplant les affreusetés exposées. Eh oui, chaque création est unique. Sincèrement, tu peux trouver un mec qui est prêt à en faire des copies ?

Apéritif. Qu’offre aux petits trésors, Dorée ? Mais j’en sais rien moi, ce qu’elle veut.

Ah, merde, j’ai mal lu c’est :  ‘Coffre aux petits trésors dorés. ‘

Dans un coffre Ikea revisité, whouaaah, ses allumettes maison. Claire aime, tu m’étonnes.

Samoussa dans un autre coffre. Des nems pour ‘J’y comprends rien mais je parle’, c’est clair. Patrick, tais toi, on t’a vu à l’œuvre.

Ils sont beaux quand même….. en plus elle croise toujours les bras pour les mettre en valeur. Et le collier qui pendouille et les effleure de ses plumes légères. En plus sur la chaise, on les voit mieux. Et elle ne trouve pas de mec ? Farouche ?  Putain, quand elle met son allumette en bouche, sans fermer les yeux…… en regardant fixement cette pâte qui la toise, je suis sûr que les pâtes pensent, elle doit même lui dire « t’as de beaux yeux toi, tu sais!  » mais Claire s’imagine autre chose, elle est dans un autre trip, plus sensuel, ces allumettes allument sa sensualité, d’ailleurs en pensait gressinni, ces amuse-bouches, follement érotiques, mais elle regarde Delphine et se demande ce qu’elle fait là,  à s’emmerder.

Et des allumettes en gruyère. Et la pâte feuilletée briochée qui me les brise…

Animation créative. Un puzzle en bois. Inintéressant au possible.

« Si les allumettes auraient été collé à Martine, c’est Martine qu’aurait gagné.  »  On ferme !

J’ai volontairement oublié l’épisode de la crotte de nez, hier c’était bon, ce soir c’est naze.

A table.  Ah, Sylvain parle du dressage fantaisiste. Un éclair d’intelligence, juste un éclair.

Entrée. Délice fermier et ses tisons parfumés.

Dressage scolaire. Camembert chaud et mouillettes en forme d’allumettes. Le verre est vide. Patrick, tu déconnes, non seulement t’es nul, mais t’es chiant.. en plus.

Bon, c’est un peu juste. Elle qui parlait d’étonner ses invités…elle a réussi, c’est le néant absolu.

Ah, le pain est là. Zavez vu Patrick en train de foutre son tarin dans la mie. Il doit chercher une formule…..low cost….

Plat principal. Les plumes s’enflamment. Un tas d’aiguillètes de poulet flambé au calvados, et encore un ramequin de pommes de terre, dans l’assiette. Là, il n’y a pas de sauce pour baigner le ramequin rouge.   Marie s’emmerde, c’est clair, elle est absente, perdue dans ses rêves érotiques, elle chipote, examine les patates, elle veut garder sa taille fine et ses tétons agiles, se recule subrepticement de son assiette dans une sorte de défi face à cette crème qui la guette, à ce beurre qui la nargue, elle sait qu’elle ne va pas tout manger, tant elle s’est gavée d’allumettes phalliques pendant cet apéritif charnel qui a excité sa soif de plaisirs sardanapalesques insatisfaits jusqu’à ce jour.

Sylvain, couche-toi encore plus ….

Oh, putain, l’hôtesse rit, quand l’epicerit aussi, il faut lui changer l’embrayage. Les soupapes se lâchent. Elle va péter une bielle. La durite est morte. Les niveaux vont exploser…Ah, de l’eau.

Tarin avarié, me désespère. Martine Aubrie n’a pas aimé. Claire n’a rien mangé. Zorro en a laissé.

Dessert. Feu d’artifice de légèreté. Que des promesses.

Trois verrines. Mousse de fraise, de chocolat au lait, de chocolat blanc. Il reste même le pain pour tremper. Et la traiteuse qui voulait les merdouilles qu’on met sur les desserts à la cafet. J’espère que sa sœur va la laisser à la caisse. En attendant, elle ne touche à rien. Elle doit nous faire une petite dépression, je la sens ailleurs.

Bon, pignon peut aller se rhabiller, ce soir c’était du juste du super, du très lourd, ça explosait avant la bouche, un feu d’artifice de pétards mouillés avec le croquant qui débordait jusqu’aux yeux et une tonne de sciure pour le moelleux.

Mais bon, s’ils ne critiquaient pas….mais non, ils s’enfoncent dans leur nullité en remuant de plaisir, et encore une fois, personne n’est à blâmer, ni les hôtes, ni l’hôtesse, lorsqu’on voit sa moyenne….. On se demande si le repas était nul ou bien si les invités avaient des allumettes dans les yeux !