Un dîner presque parfait à Sète, du jeudi 31 octobre 2013

Chez le top model François pépiniériste.

Son menu est sur une feuille de ficus elastica, du caoutchouc, tout ce qu’il y a de basique, enfin, un ‘Doerscheri’ quand même, pour les spécialistes. Pour Élodie ce pourrait être de l’eucalyptus…oui, ou une feuille de banane.

Le titre du menu ‘Chez dam’nature’ ….

Chez lui. La bête émerge de sa tanière. Estrasaïre, que tu sais pas s’il se lève, s’il a dormi avec ses plantes, ou s’il va se coucher avec son béret. La cuisine construite avec des poutres de chemin de fer. A ce propos, je signale que ce bois est très toxique car pour éviter la putréfaction il a reçu des traitements assez dangereux pour la santé. Ingéniosité de la table qui défie les lois de l’équilibre….Un peu comme lui.  Il faut reconnaître que c’est un autodidacte ingénieux qui récupère et recycle avec passion en détournant beaucoup d’objets de récupération. Même sa maison est revisitée, avec plus ou moins de bonheur.

Les courses. Dans son jardin. Un champ d’orties ramassées à la main, le bougre est dur au mal. Quelques asperges et des topinambours.

En cuisine. Je note l’état de la balance. Elle n’a pas dû souvent voir une éponge et ne doit même pas connaître le goût du savon. A propos, je me demande si ses mains après leur séjour dans la boue du jardin ont aussi vu un savon. Oh, un appareil neuf, et propre, quelqu’un a dû le lui prêter. Mais après tout, notre brave candidat travaille à la louche. Va savoir ce qu’il met dans ses plats ? Je rigole tout seul en me remémorant le chef qui redresse les affaires qui partent en couille et qui vérifie la propreté des lieux avec une lampe de wood.  Mais oui, avant on s’en servait en philatélie pour vérifier qu’un timbre n’avait pas été trafiqué, comme pour les tableaux, et maintenant on peut voir les traces de pisse non lavée sur le sol d’une salle de bain…ou autre local….il aurait du boulot ! Mais c’est peut-être ce qui explique la rigidité du pantalon. Remarquez, il doit y avoir d’autres ‘ingrédients’ inconnus…et surprenants. Et le sécateur à couper les poireaux…..folklorique. Putain, lui aussi a un chien ! Hygiène. C’est de la cuisine aléatoire, ou allez les verts. Fabrication des crêpes façon artisanale post diluvienne.

Décoration de table.  Alors du gazon synthétique. Une taupe gonflable kôâ. Des plantes piquées ; pensés, célosies, primevères, fuchsias, saint paulia, giroflée, cycas, jonquilles, thym, œillets, cyclamen, et même un olivier. Bref, n’importe quoi. Set en tronc. Eventuellement, des couverts. Serviette en papier, le tissu serait hors sujet…merde.

Dans son jus, bretelle du falzar entortillée, pas de béret, il reçoit Catherine avec une bouteille. Sophie, distinguée, langage châtié, apprend que l’hôte est pépiniériste. Elle ne savait pas qu’il était grand père, ni le cousin d’un mec qui vivait en l’an du grosmagnon. Franck, déguisé en berger quechua tente de donner libre cours à sa verve lyrique, mais déjà qu’on ne le comprenait pas, maintenant c’est le trou. Elodie, persuadée d’aller chez François, tu m’étonnes il ne reste plus qu’elle.

Apéritif. Avec leur terre et mer, ils commencent à me taper sec sur l’aubergine. Alors, suivant le menu ‘ça voit vert’ mais  comme il tente de l’expliquer dans son style caractéristique ou tu te demandes s’il a bu ou s’il dort, en principe, normalement,  l dit que c’était ‘bleu’. On ne va pas s’étendre sur ce qui est présenté.

Ça se mange ?

Je cite ce morceau choisi de Sophie, madame chien-chien :

 » J’ai apprécié cette mixité entre le thon et le fromage frais.  » Quoiqu’en y réfléchissant, le fromage et le poisson peuvent faire bon ménage et jouer ensemble dans la même cour.

N’y a-t-il pas des zézettes et des qéquettes qui fleurent bon les deux ?  Certains thons ne peuvent-ils pas embaumer ?

Et le comble, les pingouins qui dissertent sur le néant. Jean-Paul est parti, il ne reste que le croûton de pain des misérables. Être ou ne pas être …..

Et Sophie qui rajoute « Comment tu l’as réfléchi, ça ?  » Elle doit être étonnée de la pertinence  de sa question, elle avait entendu ça sur la deux dans une émission où c’est que les mecs y parlent d’eux avec des perruques et des lunettes noires pour pas que leur chien les reconnaisse.  Mais l’hôte s’en bat l’apprêt du pantalon, d’ailleurs, il n’y a pas de miroir chez lui. Ça se voit ! C’est bon ça. Il ya même des verres que tu peux plus les poser quand t’as bu, mais que tus ais pas ce qu’il y a dedans et que même, ça vaut mieux.

Animation horticole plantation. Putain, on va finir par le savoir qu’il ne se prend pas la tête. Oui, Élodie change de disque, même si, comme tu l’avoues, toi tu es structurée. Bouh, je me gausse, un petit peu, admirez l’enchaînement,  je t’ai déjà vue à l’œuvre….et c’est guère mieux !

Mettre des graines en terre. Bref, il les fait travailler au noir. Il faut planter sa graine. Sophie a englouti la semence. Gourmande, va ! Elle est contente, aque l’assent ! Les remarques féminines sont toujours consternantes.

A table, Sophie trouve la décoration ‘raffinée’ mais le reste de sa déclaration reste obscur…  euh ! Cathy y va de ses remarques chiantes et mal venues puisque, dit-elle, hors sujet.

Entrée. Quand l’asparagus se fait mousse. Cathy, je lis ‘mousse’ et pas ‘mousser’ ! Bon, j’écarte les explications de Sophie qui est toujours à côté de la gamelle.

Premier ratage; des asperges crues et sales et pas épluchées…au feu de bois recouvertes d’omelette en plâtrée, enfin, on dirait, ou alors c’est la mayonnaise tournée, ou de la vinaigrette en cube, et saupoudrées de fleurs de pensées.

C’est magnifique, on dirait une œuvre dessinée, à la main, sur certaines portes de toilettes d’autoroutes où, visiblement certains artistes sans papier, sans jeu de mots, n’ont trouvé que ce moyen scatographique pour ouvrir ensuite, la serrure de cet atelier dans lequel ils s’étaient enfermés pour expulser de leur lard. Sophie et Franck sont contents, ils ont trouvé pire qu’eux !   Pas de pain. L’hote se lève…pour pisser, sans doute..les bretelles ne sont pas à la même hauteur…ou alors il a fait caca. Ça ne peut pas être pire !

Plat principal. Alors, le pêcheur de Sète, enfin, plutôt jouteur de pipeau, il voit des oursins dans les étangs.  Ma non, dans l’étang, il y a des canards, mais c’était trop simple de le dire.

Un canard découpé …..à la pince et au sécateur….qui sert à tout. Le canard est cru et déchiqueté. Retour des pensées. Des orties gratinées. C’est Byzance. Non, Cathy, les cheveux et les poils, c’est différent. Dans la bouffe, il vaut mieux des cheveux. Et Élodie qui continue de déblatérer, savamment, sur ces plats qui n’en n’ont que le nom.

Dessert. La belle des bois. J’ai beau tenter le replay, je ne comprends absolument rien aux explications fournies par notre charmant horticulteur. Ah, de la purée, non, une omelette, ah, une crêpe, mais bien déguisée, alors, et des morceaux de fraises hachées et pas lavées…non plus. Ça manque de chantilly….maison.

Putain, Philippe Etchebest peut venir s’éclater…quand il veut.

Enfin, il n’avait pas son béret !