On ne respecte plus les traditions !

Comme on dit en italien ; il n’y a plus de religion…traduction : ce n’est plus comme avant …..

Cruel dilemme….il faut choisir….ou le chemin de croix ou la messe pascale avec tout le tralala emberlificoté….. benedicamus omnipotentem… etc….benedictus dominus…. les belles robes, les bagouzes rutilantes, les thuriféraires empressés, les cloches revenues défoncées, les aubes froufroutantes, les chapeaux dressés, les enfants de cœur affolés, les encensoirs enfumés, les bougies souffreteuses, les spectateurs enivrés, compressés mais fanatisés, le service d’ordre débordé, les sœurs en extase, les télévisions agglutinées, les commentateurs en catalepsie, les pubs frémissantes du blé engrangé, et les évêques prêts à remplacer ce François fatigué, qui de sa pampa oubliée, regrette encore son maté chéri remplacé par un breuvage qu’on appelle du café …..

François exilé de la pampa en touriste intermittent chez ces ritals agités, est dérangé, sans doute indisposé par quelques hosties aux herbes de Provence frelatées importées d’un pays asiatique timbré qui ne jure que par le soja, une petite indisposition, une légère faiblesse qui va empêcher le grand pontife de célébrer comme il se doit les fêtes pascales de cette année…… pas de chemin de croix, même avec sa papa mobile il ne pouvait, les pneus étaient comme lui, dégonflés, pas de procession même sur sa chaise poussé par un humble sous-fifre assermenté, mais tous les fidèles espèrent qu’aujourd’hui il sera frais et dispos pour célébrer la grande fiesta chocolatée et télévisée accompagnée de la chorale des cloches vaticanes avant leur départ pour rejoindre toutes les églises abandonnées ….

J’attends avec impatience la fameuse urbi et orbi, le clou du spectacle avec le bataillon des moungettes en folie, et le lâcher de chocolat de midi, j’espère qu’elles savent que l’heure a été changée…..

J’ai fait le voyage exprès et je comptais revenir avant les cloches !