TOUT CA  !

Oui, tout ça pour ça !

Ce devait être le titre de mon épitaphe..

Après de longues réflexions sur mon tout dernier post, j’avais opté pour ce final inscrit sur une pierre tombale….

Le problème avec les longs panégyriques d’un enterrement, ces homélies, ces éloges funèbres pompeux, interminables, ordinaires et lourds, surtout si c’est le sien et qu’on l’a écrit, histoire de déconner une dernière fois, c’est qu’on ne sera pas là pour voir la tête des spectateurs, en effet on ne le pourra jamais….. le mort n’est jamais averti….c’est une constance.

J’ai toujours détesté ces rassemblements impersonnels où un maître de cérémonie mène la danse des discours calqués sur un modèle traditionnel dont seul change le nom du défunt avec tous les adjectifs de circonstances qui lui sont collés, même si on n’avait jamais vu la vedette de la célébration et même si on l’avait ignoré ou détesté, le tout entrecoupé de références religieuses à Saint Paul et à la vie éternelle et patati et patata… n’oubliez pas la quête….

Alors dans un premier jet, j’étais parti sur un déconnage dont seuls les amis et les connaissances pouvaient en comprendre l’humour et les allusions …..et puis, j’ai réalisé que toute cette comédie ne restait valable que….si je mourais rapidement, je veux dire si je cassais la pipe avant eux…car sinon, c’était le fiasco annoncé, personne pour se reconnaître dans des anecdotes particulières et personne pour comprendre les jeux de mots à la limite du déconnage osé….et je réalisais que devant un salle vide, j’aurais travaillé pour un bide, enfin, si je vivais assez longtemps pour voir tous mes amis disparaître et me laisser tout seul pour cette dernière séance…..ou dernière surprise parti, c’est volontaire….

Alors progressivement j’ai diminué cet auto compliment pour finalement le réduire à l’essentiel : tout ça pour ça .

Et puis, je me suis même rendu compte que réfléchir à la dernière seconde sur sa vie pour tenter d’en tirer une philosophie viable était un non sens incommensurable, merde, vivre je ne sais combien de jours pour les réduire et les résumer en quatre mots façon citation sentencieuse et ampoulée était même de l’orgueil, alors j’ai opté pour huit énigmatiques qui n’acceptent aucun jugement :

J’ai fait ce que j’ai pu !

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