Tout change !

Les chats ont changé. Personne n’en parle. On nous cache tout.

Observons un chat sur le point de satisfaire au même besoin qu’un chien qui flaire une merde bien fraîche, qui l’hume pour s’imprégner de la personnalité de son propriétaire, qui goûte, quelquefois, pour en retenir l’arome qui va le faire chavirer de plaisir,  puis qui se contorsionne en tirant sur la laisse qui le dérange et surtout pour signifier à sa maitresse qu’il a besoin d’un peu d’intimité et qu’elle s’arrête un peu de l’observer tout en pompant nerveusement sur sa cigarette parce qu’elle s’impatiente.

Le chat lève la tête pour observer le sens du vent, renifle les odeurs de ceux qui l’ont précédé et qui ont marqué leur territoire en lâchant quelques jets d’un liquide spécifique, cherche un endroit propice pour se soulager en écartant les brindilles et en choisissant une terre bien meuble, puis il s’accroupit en prenant un air de philosophe qui vient de trouver la porte du nirvana et levant le museau vers ce ciel qu’il semble atteindre dans une position d’ascète, et satisfait à ses besoins avec l’air radieux d’un saint qui a vu la vierge . Ensuite il contemple son œuvre, puis, consciencieusement la recouvre de terre, presque à regret, en grattant le sol pour enterrer son chef d’œuvre.

Eh bien, me croirez vous, c’était avant, maintenant les chats sont devenus des chiens et laissent traîner leurs déjections pestilentielles n’importe où. Ce qui était un rite est devenu commun, on dirait presque que cela les emmerde….

Putain, tout change, c’est la cata, la poésie a foutu le camp !